Logements des exploitants
Opération pilote de réhabilitation

« Outil technique et pédagogique d’insertion social, ce projet d’auto-réhabilitation est destiné à améliorer les conditions de vie des ménages en situation de précarité énergétique et à faibles revenus, tout en les rendant acteurs de leur démarche », explique Monique Scoubart, chargée de mission sur le logement à la MSA Drôme Ardèche Loire.
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La MSA a lancé cette opération pilote en France de réhabilitation de logements indignes avec plusieurs partenaires comme l’association les Compagnons bâtisseurs, la fondation Abbé Pierre, la fondation de France et la caisse centrale MSA dans le cadre de l’appel à projet Site et habitat. « Repérés et orientés par les travailleurs sociaux de la MSA Drome-Ardèche-Loire, poursuit Monique Scoubart, chaque ménage est accompagné individuellement par un animateur technique de l’association des Compagnons Bâtisseurs pour réaliser des travaux de rénovation et d’embellissement. Nous avons détecté 35 maisons en Drôme-Ardèche qui bénéficieront de travaux lourds de 50.000 € et plus. Les premiers travaux concernent les toitures dégradées des fermes. Il y a beaucoup d’exploitants actifs qui vivent dans des maisons sans sanitaires, sans eau chaude et de système de chauffage efficace ».
Ce projet de deux ans d’un montant de 217.000 € est notamment financé par la MSA et l’Anah (Amélioration de l’habitat). Il s’achèvera en 2017. Il a déjà permis la réhabilitation de trois maisons d’agriculteurs en 2016. Une présentation de ces trois chantiers à travers un film documentaire sera proposée à la presse fin septembre par la MSA Drôme Ardèche Loire. L’enveloppe financière permet l’achat de matériels de bricolage, la réalisation de petits travaux, l’installation de douches, de toilettes et l’accompagnement technique par l’association les Compagnons bâtisseurs. « Cette opération est l’occasion d’anticiper le temps de la retraite et les prestations d’aide à domicile. Il s’agit pour ces exploitants en activité ou proches de la retraite, qui veulent arrêter leur activité, de rester vivre dans leur lieu de vie. C’est une population souvent isolée qui n’arrive pas à boucler ses fins de mois », conclut Monique Scoubart de la MSA Drôme Ardèche Loire.