Chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire
Compétences saluées

Le 27 juin, les équipes de la chambre d’Agriculture disaient au revoir à François Kockmann, son directeur, et à Marielle Bonin, agent comptable. L’occasion de saluer le travail réalisé.
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La salle de Jalogny était bien pleine ce lundi 27 juin pour la cérémonie d’au revoir à Marielle Bonnin, agent comptable qui a depuis rejoint le Grand Chalon, et à François Kockmann, directeur qui a fait valoir ses droits à la retraite. L’occasion de nombreux témoignages de reconnaissance et de sympathie en présence d’un parterre dense de visages, de profils et d’horizons très divers : collaborateurs, salariés d’organisations professionnelles, mais aussi partenaires avec lesquels la chambre travaille que ce soit les collectivités comme les Conseils régional et départemental, mais aussi l’Isara, l’Inra, AgroSup Dijon... et bien d’autres encore.
Il revenait tout naturellement à Christian Decerle, président, de saluer l’investissement et la qualité du travail réalisé tant par Marielle Bonnin que par François Kockmann, tous deux salués pour leur caractère « strict, rigoureux, dont les compétences ont été très vite repérées, appréciées et saluées de leurs collègues ».
C’est pourtant au sujet de François Kockmann que Christian Decerle est revenu plus longuement, ce dernier ayant effectué l’essentiel de sa carrière à la chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire, mais ayant au titre de ses dernières fonctions travaillé en lien direct avec lui et partagé les orientations données ces dernières années.

Une chance


François Kockmann avait reçu en 2011 la médaille Vermeil de l'Académie de l'Agriculture pour son action exemplaire dans les services agronomie des chambres d'agriculture départementale et régionale. « C'est une chance pour la chambre d'agriculture d'avoir bénéficié d'une telle expertise et d'un tel potentiel. Quelqu'un qui, par ailleurs, a été très clairvoyant dans ses recrutements », saluait Christian Decerle, qui accordait une attention plus particulière à la période qui avait conduit François à la direction de la chambre d'agriculture, en évoquant « le contexte difficile du moment, où la Saône-et-Loire s'est trouvée isolée, en proposant un modèle d'organisation différent du projet de fusion qui prévalait alors au sein des autres chambres de Bourgogne ». Aujourd'hui, les choses se sont précisées, et tant l'APCA que le ministère de l'agriculture ont déterminé les rôles respectifs de chaque échelon, dans lequel le niveau départemental a toute sa place. Christian Decerle remerciait sincèrement François Kockmann « pour son soutien, son appui, son efficacité au poste de directeur ».

Anticiper, innover, gérer


Après avoir retracé son parcours quelque peu atypique (lire encadré ci-dessous), le jeune retraité revenait sur sa vie d'agronome et sa passion, soulignant « être devenu directeur un peu par accident ». Il tenait à saluer ses collaborations successives et appréciées au service Agronomie et Environnement avec Maurice Convert, Jean-Guy d'Amarzit, Benoit Regnault ou encore plus récemment Samuel Chanussot.
Puis François Kockmann revenait sur la direction de la chambre d'agriculture ; sans jeu de mot - mais avec humour - il qualifiait « de "complémentaires" les caractères de l'attelage président-directeur qu'il a constitué avec Christian Decerle ». En s'appuyant sur l'équipe de direction, François Kockmann résumait son action par un slogan : « anticiper - innover - gérer ». Et ce dernier de remercier tous ses collaborateurs, et plus largement toutes celles et tous ceux avec qui il a travaillé.




Un parcours remarquable





Né dans le pays de Gex dans l'Ain, au pied du Jura, fils d'agriculteur, François Kockmann a du seconder son père sur l'exploitation, en conduisant de front une formation d'universitaire en intégrant l'Isara à Lyon où il se découvre une passion pour l’agronomie. Il y rencontrera des professeurs qui marqueront son parcours, notamment Michel Sebillotte avec lequel il est toujours resté en relation. Après une coopération comme enseignant en Algérie et plusieurs expériences de recherche-action, François était recruté par Pierre Terrier, alors responsable du Suad, lors d'une commission d'embauche tenue à Cronat, sur un poste composite d'animation, de gestion de la Cuma de drainage départementale et de conseil en agronomie à la chambre d'agriculture de Saône-et-Loire. A cette occasion, il saluait « l'autonomie qui lui a été laissée par Pierre Terrier dans la conduite de mes missions ». François Kockmann s'est beaucoup appuyé sur le drainage pour relancer l'agronomie dans le département, en s'appuyant sur deux compagnons de route : Albert Masson, puis Etienne Lalanne. Il évoquait également la création du plan de fumure, premier service payant alors porté par Françoise Ménegon.
Puis est arrivée la montée en puissance des questions environnementales, avec la mise en place de structures de concertations avec les partenaires multiples, et la mise en place d'opérations marquantes : Fertimieux, opérations locales... multi-acteurs, multi-enjeux (qualité de l'eau, biodiversité…), la charte sur la préservation des zones humides et la réalisation des travaux hydrauliques ruraux... En prenant la direction de la Chambre d’Agriculture, François Kockmann transmettait le flambeau du service agronomie environnement, rebaptisé service Territoires à Pascale Moretty.