Tout était réuni pour que le concours national de moutons charollais de Palinges soit une réussite cette année. Pas de pluie à l’horizon ; beaucoup d’animaux ; des spécimens remarquables de qualité de race… Malheureusement, les visiteurs n’étaient pas vraiment au rendez-vous. Surtout, ce sont les transactions qui ont le plus manqué avec, en particulier, une vente aux enchères de station décevante.
Vendredi dernier avait lieu à Palinges le concours national du mouton charollais. Environ 850 spécimens étaient rassemblés pour l’occasion. 750 pour le concours et une centaine pour les ventes aux enchères. Cette édition aura été marquée par une très forte participation des éleveurs. Plus d’une quarantaine d’exposants proposant quantité et qualité sur ce concours de reproducteurs. « Pour la première fois, on avait plus de 40 lots de trois sur le rang avec plus de dix lots par ring », se félicitait le président de l’OS Pascal Chaponneau. Durant les classements du matin, le jury s’est délecté de magnifiques sections, composées d’animaux aux qualités morphologiques remarquables. Un classement qui se terminait en apothéose avec l’épreuve des lots d’ensemble qui réunissait pas moins de six lots de huit moutons.
Peu d’acheteurs
Malheureusement, cet engouement pour le concours contrastait de façon édifiante avec une ambiance commerciale pour le moins morose. Frilosité tant autour des cases des exposants que lors de la vente aux enchères des agneaux de station. Dès le matin, les acheteurs ne se sont pas bousculés dans les allées. L’absence d’un certain nombre d’éleveurs de la Creuse ou de Haute-Vienne laissait penser qu’avec le retour temporaire du beau temps en ce premier jour d’août, ces derniers avaient peut-être été retenus par des moissons en retard. Les clients manquaient. Seulement 130 agneaux auraient trouvé preneurs, estimaient les organisateurs.
Agneaux de station boudés
La plus grosse claque est venue de la vente aux enchères des agneaux de station. Seulement la moitié des animaux ont trouvé acquéreurs à un prix moyen d’environ 630 euros. Seuls une poignée d’animaux ont dépassé les mille euros. La plupart étant partis à la mise à prix. Une véritable déception pour l’OS qui, conformément aux injonctions des instances nationales, incite pourtant les éleveurs à s’impliquer davantage dans les stations raciales et dans les outils du schéma de sélection. Pour Pascal Chaponneau, le constat est sans appel : « on a du mal à faire tourner la station et le schéma génétique en général. On incite les éleveurs à évoluer vers cela, mais la vente n’est pas au rendez-vous derrière », déplorait le président. En dépit des arguments techniques martelés, la réalité est là : les acheteurs de Palinges préfèrent avant tout des agneaux stylés, dotés de bonnes qualités de race et préparés à l’herbe plutôt que des sujets de station dotés de bons index. En témoigne la réussite de la petite vente dont les onze agneaux triés quinze jours avant sur leurs qualités morphologiques ont tous été vendus en peu de temps. Autre donnée décisive : chaque année, les 14 meilleurs agneaux de la station sont réservés au schéma de sélection. Les éleveurs acheteurs sont donc contraints de se contenter de ce qui reste.
Station
Meilleure vente à Nouhant (23)
Export
Mauvaise nouvelle à la veille du concours
Extrait du palmarès
Prix de championnat mâle : co-propriété Gaec de Champagny, Champagny-sous-Uxelle – Marie-Claude et Hervé Garnier, Chenôves.
Prix de championnat femelles : Gaec Berland, Viry.
Prix de championnat agneaux : Pascal Chaponneau, Uxeau.
Prix du meilleur agneau : Maxime Labonde, Brion.
Prix du meilleur agneau station : Gaec d’Azu, Saint-Romain-sous-Gourdon.
1er et 2è prix d’ensemble Gaec Berland, Viry ; 3è prix d’ensemble Gaec de Champagny, Champagny-sous-Uxelle.
Peu d’acheteurs
Malheureusement, cet engouement pour le concours contrastait de façon édifiante avec une ambiance commerciale pour le moins morose. Frilosité tant autour des cases des exposants que lors de la vente aux enchères des agneaux de station. Dès le matin, les acheteurs ne se sont pas bousculés dans les allées. L’absence d’un certain nombre d’éleveurs de la Creuse ou de Haute-Vienne laissait penser qu’avec le retour temporaire du beau temps en ce premier jour d’août, ces derniers avaient peut-être été retenus par des moissons en retard. Les clients manquaient. Seulement 130 agneaux auraient trouvé preneurs, estimaient les organisateurs.
Agneaux de station boudés
La plus grosse claque est venue de la vente aux enchères des agneaux de station. Seulement la moitié des animaux ont trouvé acquéreurs à un prix moyen d’environ 630 euros. Seuls une poignée d’animaux ont dépassé les mille euros. La plupart étant partis à la mise à prix. Une véritable déception pour l’OS qui, conformément aux injonctions des instances nationales, incite pourtant les éleveurs à s’impliquer davantage dans les stations raciales et dans les outils du schéma de sélection. Pour Pascal Chaponneau, le constat est sans appel : « on a du mal à faire tourner la station et le schéma génétique en général. On incite les éleveurs à évoluer vers cela, mais la vente n’est pas au rendez-vous derrière », déplorait le président. En dépit des arguments techniques martelés, la réalité est là : les acheteurs de Palinges préfèrent avant tout des agneaux stylés, dotés de bonnes qualités de race et préparés à l’herbe plutôt que des sujets de station dotés de bons index. En témoigne la réussite de la petite vente dont les onze agneaux triés quinze jours avant sur leurs qualités morphologiques ont tous été vendus en peu de temps. Autre donnée décisive : chaque année, les 14 meilleurs agneaux de la station sont réservés au schéma de sélection. Les éleveurs acheteurs sont donc contraints de se contenter de ce qui reste.
Station
Meilleure vente à Nouhant (23)
S’ils plaisent moins aux sélectionneurs du berceau de race, les agneaux de station ont en revanche davantage de succès hors berceau ainsi qu’auprès de producteurs de viande. Survenue un mois plus tôt, la vente de la station de Nouhant dans la Creuse s’est nettement mieux tenue. Mais peu d’acheteurs faisaient partie de la base de sélection.
Export
Mauvaise nouvelle à la veille du concours
Le 52 ème concours national de mouton charollais accueillait quelques visiteurs étrangers : irlandais, suisses, belges, allemand. Alors qu’un nouveau contrat d’export avait été signé en ce début d’année pour 500 et 250 animaux vers la Bulgarie, l’OS apprenait à la veille du concours que le projet était soudainement remis en cause pour des raisons sanitaires. Un coup de théâtre dont se seraient bien passés les promoteurs de la race qui étaient parvenus à relancer l’export de génétique depuis deux ans.
Extrait du palmarès
Prix de championnat mâle : co-propriété Gaec de Champagny, Champagny-sous-Uxelle – Marie-Claude et Hervé Garnier, Chenôves.
Prix de championnat femelles : Gaec Berland, Viry.
Prix de championnat agneaux : Pascal Chaponneau, Uxeau.
Prix du meilleur agneau : Maxime Labonde, Brion.
Prix du meilleur agneau station : Gaec d’Azu, Saint-Romain-sous-Gourdon.
1er et 2è prix d’ensemble Gaec Berland, Viry ; 3è prix d’ensemble Gaec de Champagny, Champagny-sous-Uxelle.
