Dyo
Saint-Pierre-aux-Liens veille sur la commune

Au cœur du Brionnais, la commune abrite quelques vestiges d’un château, ancienne propriété de la maison de Dyo.
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L’occupation du site paraît remonter à l’époque carolingienne. A la fin du XIe siècle, le fief appartient à la maison de Dyo (également orthographiée Dio) jusqu’en 1336 quand, suite au mariage de Guyot de Dyo avec Alix Palatin, les Dyo ajoutent à leur patronyme celui de Palatin. Des seigneurs de Dyo qui ont leurs tombeaux dans l’église de l’ancien prieuré de Saint-Germain-des-Bois, dont ils furent les fondateurs au XIe siècle. Vers le milieu du XVIIe siècle, Marie-Élisabeth Palatin de Dyo apporte la seigneurie à Louis-Antoine-Hérard Damas d’Anlezy lors de leur mariage. En 1789, Marie-Angélique de Gassion, veuve de Louis Damas d’Anlezy, en devient propriétaire. Au XVIIIe siècle, le château - assis sur un monticule au milieu d’un vallon - tombe peu à peu en ruines. De la vaste enceinte ovale qui ceignait autrefois l’ensemble du sommet de la butte, il ne reste aujourd’hui que des pans de la partie méridionale, qui fut peut-être le château proprement dit. On distingue encore les bases des trois tours circulaires. A l’ouest se dresse une haute tour-porche de plan presque carré, percée de rares ouvertures et qui paraît avoir été bâtie au XIIIe siècle.

La seconde vie du moulin


Construite au XIXe siècle selon les plans de l’architecte départemental Berthier, l’église locale est placée sous le vocable de Saint-Pierre-aux-Liens. Edifiée au sommet d’une colline et de style néo-roman, elle dispose d’un portail d’entrée surmonté d’une archivolte en plein cintre, de baies géminées à l’étage supérieur du clocher ainsi que de trois fenêtres éclairant l’étage au-dessus de l'entrée. La bâtisse dispose d’une nef unique à quatre travées recouverte par une voûte en berceau surbaissé, dont les arcs doubleaux retombent sur des pilastres plats, d’un transept fortement saillant et d’une travée de chœur que prolonge une abside semi-circulaire. Quant au clocher, il est coiffé d’une haute flèche d’ardoises. Sur la commune, trois moulins étaient encore en activité à la fin du XIXe siècle. A ce jour, deux ont été détruits. Le troisième, situé au hameau de Conche, revit depuis 2001 et a été transformé en gîte.