Gaec Brivet à Poisson
Qualité et rigueur paient !

Au Gaec Brivet, tout est fait pour que les veaux aient droit au meilleur colostrum possible, gage de vitalité et d’immunité contre les maladies. Et ce n’est que l’un des aspects d’une conduite rigoureuse dans un élevage qui privilégie les performances, une bonne valorisation bouchère et des marges maîtrisées.

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Le Gaec Brivet est l’un des élevages qui a participé à l’étude sur la qualité des colostrums réalisée par le groupement Charolais Horizon durant l’hiver 2016-2017. Comme 36 autres adhérents de la coopérative, le Gaec Brivet a fourni des échantillons de colostrum pour analyse. La qualité de ces échantillons s’est avérée bonne avec une valeur moyenne de 28,9 BRIX, supérieure aux préconisations vétérinaires.
La famille Brivet détient un troupeau de 125 vaches charolaises et leur suite, élevé sur 183 hectares dont une vingtaine de céréales à Poisson. La quasi-totalité de la production est engraissée. Les femelles de ce troupeau, plutôt typé viande, sont valorisées en AOP Bœuf de Charolles ou en label rouge. Certaines sont commercialisées sur les concours d’animaux de boucherie tels le Festival du Boeuf ou Saint-Christophe-en-Brionnais. Les mâles sont en principe engraissés en jeunes bovins. Mais l’exploitation commercialise aussi des broutards lourds pour « délester ses bâtiments » et profiter de débouchés sur les pays tiers.

Performances

L’exploitation de la famille Brivet affiche de bonnes performances technico-économiques. « La mortalité des veaux n’est que de 6%. La productivité numérique est de 81% et la production de viande vive atteint 73,6 tonnes par UTH alors que la moyenne des élevages est à 62 tonnes/UTH », détaille Pierre-Antoine Comte de Charolais Horizon. Orienté sur les productions de qualité (AOP, label), le Gaec a vendu ses vaches de réforme à un prix moyen 4,15 €/kg de carcasse en 2016 pour un poids moyen de 474 kg carcasse. Les jeunes bovins finis ont été payés 3,72 €/kg de carcasse pour un poids moyen de 446 kg. L’analyse du coût de production de ces jeunes bovins révèle une marge nette élevée de 290 € par animal. Un chiffre qui s’explique en grande partie par un GMQ performant de 1.960 grammes par jour, fait valoir Pierre-Antoine Comte. Le coût de production des jeunes bovins est ainsi de 2,10 € par kilo de carcasse avec un coût de ration de 1,70 €, complète le technicien. « Ces 290 € de marge nette offrent une sacrée marge de souplesse », ajoute-t-il. « On part de veaux très légers qu’on ne soigne pas en été », signale Maël Brivet. Outre le bon niveau de performances des ateliers, l’élevage se distingue aussi par une alimentation maitrisée. Tous les fourrages (ensilages d’herbe et de maïs) sont analysés chaque année et les rations sont calculées avec l’aide du technicien de Charolais Horizon. « Avec des ensilages d’herbe titrant à 15% de matière azotée totale, on est même obligé de diluer les rations plutôt que de les concentrer », commente Pierre-Antoine Comte.
 

« On fait tout pour »

Ces bonnes performances technico-économiques vont naturellement de pair avec la qualité des colostrums reçus par les veaux. Les associés confient d’ailleurs avoir toujours fait attention à cet aspect de l’élevage, indispensable « à la vitalité des veaux et pour les anticorps », estiment-ils. « On fait tout pour ! », confirme Maël Brivet. Les vaches gestantes reçoivent une cure d’oligo-éléments un moins avant vêlage. Elles ont droit à des minéraux tous les jours et sont déparasitées. Elles sont vaccinées contre les diarrhées des veaux un mois avant le vêlage. Elles sont également vaccinées contre le BVD. Juste après la naissance, les petits veaux reçoivent un vaccin contre la grippe en intra-nasal. Quant au colostrum, « on attend que le veau se lève et on le fait téter dans les six heures », explique Maël Brivet.