Le cri du cœur…
La goutte d’eau…

L’annonce de la détection d’un cas de FCO dans l’Allier, c’est l’uppercut pour l’élevage de Saône-et-Loire. La goutte d’eau qui pourrait bien faire déborder le vase.
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Vendredi, les éleveurs avaient un peu retrouvé le moral avec la perspective des pluies annoncées pour samedi et dimanche derniers, des pluies tant attendues, lesquelles signifiaient la possible repousse de l’herbe… Oh, le moral n’était pas bien élevé, mais la perspective d’arrêter d’affourager les troupeaux faisait du bien…
Et puis, voilà que tombait vendredi soir la terrible nouvelle de la découverte d’un cas de FCO dans le département voisin de l’Allier. Dans la foulée, les premières cartes évoquant le blocage des flux d’animaux dans un rayon de 150 kilomètres étaient diffusées, touchant dans la partie Ouest et centrale notre département… L’épisode précédent de la FCO, chacun l’a encore en tête, avec ses effets sur le commerce, à l’export notamment. On se souvient même du rassemblement de Charolles, "Face à la FCO, 7 heures pour agir", alors initié par la FDSEA avec la filière, qui avait enfin fait bouger les choses…
Bref, vendredi dernier, c’était la stupeur. Les éleveurs, leur filière toute entière étaient KO debout. L’annonce du retour de la FCO a eu l’effet d’un uppercut sur un boxeur qui peinait à se remettre debout…
Depuis, chacun mesure chaque jour un peu plus les conséquences.
Des portes ouvertes perturbées, des rassemblements comme les ventes annulés aussi, des marchés perturbés, des enlèvements de lots prévus pour l’Italie ou la Turquie en suspens, et les prix des animaux, notamment ceux des broutards, qui ne manqueront pas d’en prendre un coup…
Ah non, vraiment, l’élevage de Saône-et-Loire n’avait pas besoin de cela ! Et en tous cas, sûrement pas maintenant…
Un éleveur me disait la mort dans l’âme, « mais bon sang, qu’a-t-on fait au Bon dieu pour mériter tout cela ? ». L’interrogation est entière…