Un engagement réfléchi
Même si le mythe du pompier continu à faire rêver bon nombre d’enfants, intégrer les rangs du service départemental impose à chaque volontaire potentiel plusieurs passages obligés. Tout commence par une discussion sur ce qu’est le rôle du pompier, ses obligations, ses contraintes… Suit une période de découverte de deux mois avec différents tests sportifs, une visite médicale ou encore un échange avec la famille. C’est seulement ensuite qu’est validé le recrutement.
Reste à ce sapeur-pompier volontaire de deuxième classe à suivre et obtenir trois modules de formation : incendie, secours à personne et opérations diverses. Il faut généralement entre 12 à 18 mois pour les valider. Pendant ce temps, il est possible de participer à des opérations sur le terrain. « Nous avons la volonté de ne pas solliciter toujours les mêmes. Un logiciel gère les disponibilités de chacun. Dans un centre, il y a un minimum de 4 à 6 personnes disponibles sur un effectif de 20 à 30 sapeurs-pompiers ».
L’agriculture très présente
Devenir sapeur-pompier n’est en aucune façon un moyen de s’enrichir puisque l’on est indemnisé à la vacation, soit 8 à 10 € de l’heure. Ce qui représente en moyenne 200 € par mois. « Mais c’est très variable d’un centre à l’autre, d’un pompier à l’autre ».
Au sein d’une population de volontaires aux profils très différents, le monde agricole est bien évidemment présent. « Quand ils sont leurs propres patrons, ils ont beaucoup d’autonomie et de disponibilité, surtout à certaines périodes de l’année. C’est utile d’avoir ces compétences lors, par exemple, d’un incendie de bâtiment agricole. Nous faisons appel à leurs connaissances, à leur savoir notamment en matière de manipulation de matériels ou d’outils. La diversité fait notre richesse ».
La passion en mode agricole
Chef d’exploitation à Dettey, Frédéric Deschamps exploite 126 hectares, avec 75 vaches charolaises et 100 brebis. « Mon père était pompier volontaire à Issy-L’Evêque dès 1975. Né en 1977, j’ai donc été bercé dans cet univers ». Il intègre le centre d’Issy-L’Evêque en 1993, puis celui de Toulon-sur-Arroux en 1999. Le 22 juin 2007, il est devenu chef de centre avec, sous sa responsabilité, 30 sapeurs pompiers. « Je ne suis pas souvent à la maison. Lorsque je suis appelé, je dois rattraper le travail de l’exploitation le soir ou le week-end. C’est l’avantage d’être son propre patron. Mais seul, je ne pourrais pas y arriver. En période de vêlage, mon épouse, mon beau-père et/ou mon beau-frère m’aident. Lors de la fenaison, j’arrive à m’organiser. Au niveau du travail, il faut anticiper un maximum. La priorité est donnée à mon exploitation car c’est elle qui me fait vivre. Mais j’aime le lien social, le contact humain et aider mes concitoyens. Il faut savoir donner du temps aux autres ».
Viticole et...
Avis aux amateurs !