La Source des Fées
Un petit coin de paradis sur terre mâconnaise

Depuis près d’une décennie, le domaine de la Source des Fées accueille avec succès des clients du monde entier venus apprécier les charmes de la région, de sa gastronomie et de ses vins.
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Dès l’achat de la maison en 2002, une demeure du seizième siècle située au cœur de Fuissé, le projet était clair : la dédier à l’œnotourisme. Ce qui fut fait dès le mois de juin 2006 au domaine de la Source des Fées. Après une petite dizaine d’années de fonctionnement, Thierry Nouvel et Philippe Greffet tirent un bilan plus que positif d’une structure qui associe viticulture et tourisme. « Nous sommes ouverts toute l’année même si c’est plus calme de janvier à mi-mars. Nous disposons de trois grandes chambres et de deux suites. Nos tarifs ne changent pas d’une saison à l’autre. Ils sont de 128 € pour une nuit en chambre avec petit-déjeuner et de 168 € en suite. »

80 % d’étrangers


Dépaysement et sérénité sont de mise dans cette bâtisse joliment restaurée qui a su préserver le charme d’antan. Aidés dans leur tâche par un salarié, les deux associés voient débarquer chez eux une clientèle à fort accent belge et hollandais. Les Français ne représentent que 20 % du total des nuitées et les 20 % restant se partagent principalement entre Grande-Bretagne, Allemagne, Australie et Canada. Avec, côté tranche d’âges, une majorité de personnes de 30 à 55 ans. L’un des principaux atouts de la maison est non seulement de proposer le gîte mais aussi le couvert. Ainsi, en soirée, un cuisinier professionnel est à demeure pour concocter et mitonner de bons petits plats traditionnels aux convives. Avec, par exemple, une salade de chèvres chauds, du jarret de veau, un sablé maison ou une salade de fruits de saison. Quant au prix du repas, il est de 29 € par personne. « En 2006, nos hôtes ne restaient qu’une seule nuit. Aujourd’hui, la durée de séjour tend à augmenter. » En outre, la présence de ces touristes « at home » a un effet bénéfique pour l’exploitation viticole. « Par l’intermédiaire de nos hôtes, nous écoulons environ 20 % de notre production. En dehors de nos vins, nous produisons aussi notre propre vinaigre balsamique et un pur jus de raisin gamay. Nous avons également développé une formule pause gourmande, sucrée ou salée, avec un verre de vin. » Une dégustation que les touristes peuvent apprécier dans le jardin d’agrément en goûtant à la quiétude de la source naturelle qui le traverse paisiblement.

Evolution en douceur


« Le bilan est tout à fait satisfaisant. Nous nous nourrissons énormément des gens qui viennent chez nous. » Avec, bien sûr, quelques souvenirs marquants. « Nous avons, par exemple, un couple du Texas qui revient tous les ans pendant deux semaines. Nous avons eu des visites du monde entier, de Singapour à la Chine en passant par le Japon, les Etats-Unis et l’Afrique du Sud. » Lorsque l’on évoque le futur, l’une des priorités est de faire évoluer le site Internet afin notamment de faciliter les réservations en ligne. Le client pourra voir de manière instantanée les chambres et suites disponibles. En outre, la communication à destination des hôtes va être améliorée pour apporter un surcroît d’informations sur les activités à pratiquer, les balades à effectuer… Une plaquette devrait être créée à cette intention. Enfin, une salle sera exclusivement dédiée à la dégustation de vins et la proposition de produits locaux est amenée à être plus importante.

Une cuvée élevée en fût d’acacia


Le domaine de la Source des Fées c’est aussi une partie viticole qui s’étend sur une superficie de 4,5 hectares –dont 2 en propriété– répartis de la manière suivante : 2,5 hectares en Saint-Véran, 1,5 hectare en Pouilly-Fuissé et 0,5 hectare en Mâcon rouge. Les cépages exploités sont le Chardonnay pour le Pouilly-Fuissé et le Saint-Véran, le Gamay pour le Mâcon rouge. Parmi les curiosités, on citera la cuvée de Pouilly-Fuissé élevée en fût d’acacia qui fait en sorte de sublimer les notes minérales et les arômes de fruits à chaire blanche de l’appellation. La vente en bouteille représente pour le domaine environ 30.000 cols par an. Les débouchés sont les particuliers, la restauration mâconnaise, les cavistes (notamment en Bretagne et en Alsace) et un peu l’export.