Tendance commerciale semaine 11-2016
Les marchés à la loupe

Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.
131793--2691_Une_Grande_Photo_2.jpg
Bovins de boucherie
Les concours d’animaux de haute valeur bouchère tirent sur leurs fins à moins de deux semaines de Pâques. Dans l’ensemble, et cela fut vrai tant à Autun qu’à Romenay, les volumes recherchés par les GMS ont été en diminution face à des chefs de rayon qui ont vu fondre leurs activités. Et cela, alors que la tendance au "local" est de plus en plus prononcée. Du côté des bouchers, la demande reste assez en effet régulière, avec une présence de plus en plus assidue sur les concours. Leur image de marque reste la qualité pour une clientèle souvent très fidèle. La majorité des concours ont toutefois gardent une belle activité notamment grâce à leur renommée et une forte présence des artisans-bouchers ou de GMS souvent tenues par des passionnés de bonne viande. Les tarifs attribués aux grands prix de championnats restent très convenables, même s’ils sont moins élevés que ces dernières années. Sortis de ces grands prix, les tarifs sont retombés dans une fourchette comprise entre 5 et 7 € du kilogramme. La satisfaction des éleveurs reste de mise, car le gros des ventes bénéficie de plus-values significatives par rapport au marché traditionnel où les tarifs se sont sérieusement dégradés ces derniers mois.
Dans le commerce traditionnel, l’arrivée du printemps s’accompagne d’une météo assez douce qui permet une sortie progressive des animaux dans les prairies. Ces sorties auront tendent à réduire les disponibilités au niveau des abattoirs. Les campagnes promotionnelles valorisant la viande française sont en œuvre, mais les répercussions sur le niveau de la consommation sont modestes. Si les concours de boucherie couvrent une grande partie de la demande en femelles haut de gamme pour Pâques, ils ont asséché l'offre sur les marchés. Les transactions y sont régulières dans les femelles Label ou haut de gamme, mais l’offre est suffisante dans les vaches charolaises de qualité bouchère. Dans les allaitantes de choix secondaire, le tassement de l’offre tend à fluidifier le commerce, mais sans plus-values face à des retards de sortie conséquents.
En réformes laitières, la vente reste régulière dans les vaches frisonnes et montbéliardes avec, toutefois, des tarifs qui tendent à se stabiliser. En jeunes bovins, la demande est un peu plus régulière sur l’Italie à l’approche de Pâques et les volumes sont suffisants pour observer une détente des prix.

Bovins d’embouche et d’élevage

Le retour du soleil et d’un temps sec est favorable à la mise à l’herbe même si les températures sont encore fraîches pour booster les prairies. L’activité commerciale est assez fluide dans le cheptel d’herbage, mais les tarifs ne progressent pas comme les autres années, car les prix de la viande restent peu soutenus. La demande est suivie pour les vaches frisonnes ou montbéliardes à herbager. C’est la seule gamme de marchandise qui enregistre des plus-values dans la viande.

Broutards

L’activité commerciale de cette semaine est calquée sur la semaine passée, avec une demande suivie dans les mâles légers de moins de 350 kg et des tarifs qui progressent sur l’ensemble des races. Le climat commercial reste pesant vers un marché italien toujours marqué par les difficultés d’écoulement du jeune bovin. Les engraisseurs attendent les ventes de Pâques pour faire de la place. La modestie saisonnière de l'offre permet néanmoins une certaine stabilité des prix dans les broutards de plus de 450 à 500 kg. En femelles, la demande sur l’Italie est un peu plus régulière dans les grosses femelles avec une stabilisation des prix. L’écoulement est un peu plus régulier pour les laitonnes ordinaires destinées à l’exportation sur l’Espagne, avec des exportateurs qui font un peu d’avance face à la crainte de blocage du marché en cas de reprise de l’activité vectorielle pour la FCO.

Veaux d’élevage et d’engraissement

Le commerce est assez régulier avec des tarifs facilement reconduits dans l’ensemble des veaux frisons, abondances ou montbéliards. La vente reste calme pour les mâles croisés ordinaires avec des tarifs plus discutés et qui se rapprochent des veaux de races mixtes. En élevage, si les besoins restent mesurés pour des sorties de la mi-août, la faiblesse saisonnière de l’offre ne permet pas aux acheteurs de peser sur le prix comme ils le souhaiteraient. Les tarifs plafonnent dans les sujets de conformation supérieure et le tri est plus sévère dans les veaux convenables plus légers.

Ovins
La demande prend de la force à l’approche des fêtes pascales. Les transactions sont rapides et très actives sur les marchés et les tarifs pratiqués poursuivent leur progression malgré une très forte progression de l’offre. Le déficit de production est global sur l’Europe et les volumes d’importation en provenance de Nouvelle-Zélande sont annoncés en fort repli sur l’an passé face à un change €/$ moins favorable. Les promotions des GMS mettront encore en avant les gigots d’importation alors que ces dernières continuent de communiquer sur la proximité qu’elles ont établie avec les éleveurs français… En brebis, l’offre est mesurée et juste suffisante pour la demande. La vente est fluide avec des tarifs en hausse dans les bonnes brebis lourdes.

Porcs

La production espagnole continue de peser sur le marché français et empêche toute reprise. L’équilibre offre/demande sur la majorité des pays de l’Union européenne entraîne un maintien du prix sur le Marché du porc breton à 1,114 € du kilogramme.