Les personnes voyageant dans ces pays peuvent revenir en France métropolitaine, malades et porteuses de virus. Si un moustique tigre les pique, il va ainsi s’infecter et pourra transmettre le virus à d’autres personnes du voisinage lors de nouvelles piqûres (cf schéma ci-dessous).
Le moustique qui est responsable de la transmission de ces maladies est Aedes albopictus, communément appelé moustique tigre. Originaire d’Asie, cette espèce sévit depuis de nombreuses années dans de nombreux pays de l’hémisphère sud, notamment dans les départements français d’Outre-mer et de l’Océan indien. En métropole, son extension est continue depuis 2004. À ce jour, il est définitivement implanté dans trente départements métropolitains, dont la Saône-et-Loire.
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Classement des départements
Avec présence ponctuelle du moustique tigre en rouge
Avec moustique tigre implanté en orange
Pièges dans département non implanté
Pas de cas en Saône-et-Loire
Depuis l’arrêté ministériel du 9 décembre 2014, la Saône-et-Loire est classée comme département où Aedes albopictus est définitivement implanté. Un plan départemental a donc été défini en 2015.
Le bilan réalisé sur 2015 montre les points suivants :
- l’implantation du moustique reste très localisée à ce stade, sur la zone sud de Mâcon ;
- aucun malade suspect d’arbovirose signalé sur le département n’a été confirmé biologiquement.
La Saône-et-Loire ne connaît donc pas de cas à ce jour.
Pour autant, le plan départemental pour cette année - défini par l’arrêté préfectoral du 31 mai 2016 - concerne l’ensemble du département, et énonce des actions pour limiter le risque de dissémination des arboviroses (chikungunya, dengue et zika). Il s’articule autour de trois grands axes :
- la surveillance et la lutte contre le moustique tigre (surveillance entomologique) ;
- la détection précoce des cas suspects humains de maladies de dengue, de chikungunya et de zika (surveillance épidémiologique) ;
- une sensibilisation du public.
La surveillance et la lutte
Elle vise à observer l’implantation géographique du moustique pour limiter sa progression. Elle est placée sous la responsabilité du Conseil départemental qui a missionné l’Entente interdépartementale (EID) Rhône-Alpes pour la démoustication. Celle-ci est chargée de l’évaluation de la situation et de l’estimation de l’implantation en particulier à travers l’observation d’un réseau de pièges. Cette surveillance a lieu du 1er mai au 30 novembre. Le Conseil départemental a également mobilisé son laboratoire départemental d’analyses (LDA 71) pour l’identification du moustique tigre.
Chacun peut participer à cette surveillance en envoyant un message à : lda71@cg71.fr ou via le site de signalement : www.signalement-moustiques.fr
La surveillance épidémiologique
La détection précoce des cas suspects humains malades (surveillance épidémiologique) nécessite une surveillance, laquelle est assurée par l’Agence régionale de Santé. Elle se base sur le signalement accéléré de tous les malades suspects de dengue ou chikungunya ou zika et ce, dès l’apparition des symptômes, sans attendre la confirmation biologique, pour limiter la circulation des virus. Le réseau s’appuie sur l’information et la sensibilisation des médecins et des biologistes, mais aussi des pharmaciens et du grand public.
Pour en savoir plus : www.ars.bourgogne.sante.fr/Prevention-chikungunya-et-deng.181014.0.html
Les bons réflexes
Parce qu’au-delà de la participation des services de l’État et des collectivités à ce plan départemental, l’implication de tous est importante pour limiter la prolifération du moustique et prévenir la transmission des maladies, quelques gestes simples s’imposent.
Il est notamment très important de supprimer les eaux stagnantes qui permettent la reproduction du moustique à l’intérieur et surtout autour de son domicile :
- enlever les soucoupes des pots de fleurs ou les remplir de sable ;
- changer l’eau des vases plusieurs fois par semaine ;
- vérifier le bon écoulement des gouttières ;
- mettre à l’abri de la pluie ou supprimer les pneus usagés et tout objet pouvant se remplir d’eau, etc.
Une brochure rappelant les gestes de prévention est disponible sur www.ars.bourgogne.sante.fr/ et sur www.saone-et-loire.gouv.fr/
=> Pour les voyageurs
Les personnes se rendant dans les zones où circulent les virus du chikungunya, de la dengue et du zika, comme dans les Antilles françaises ou la Guyane, doivent se protéger des piqûres de moustiques sur place, mais également à leur retour. En cas de fièvre, ils sont invités à consulter leur médecin traitant.