Viry
Une église à découvrir

La commune de Viry se distingue par la présence d’une église qui mérite le détour.
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Avant la Révolution, la paroisse de Viry était placée sous le patronage du chapitre de la cathédrale d’Autun et faisait partie de l’archiprêtré de Charolles. A cette époque, le seigneur en était le Chevalier de La Guiche qui résidait dans le château de Saillant. Ce dernier sera démoli en 1855. Il en reste toutefois quelques vestiges. L’église paroissiale est placée sous le vocable de saint Barthélémy, l’un des douze apôtres. La tradition rapporte qu’il aurait évangélisé l’Arabie, la Mésopotamie et une partie de l’Inde. Revenu en Arménie, il aurait été écorché vif et crucifié sur les ordres du roi Astyage. Ce martyre sanglant lui valut d’être le saint patron de tous les corps de métier ayant un rapport avec la préparation des peaux et le travail du cuir : bouchers, tanneurs, corroyeurs, gantiers et autres relieurs.

Modification au fil des siècles


De l’époque romane, l’église a conservé la travée de chœur, le transept et le clocher. L’ancienne abside romane a été remplacée à la fin du XVe siècle par une nouvelle abside gothique à fond plat tandis que la nef a été refaite au XIXe siècle. L’église comporte une nef unique à quatre travées, un transept et une travée de chœur saillants que prolonge l’abside ornée d’un grand vitrail daté de 1510. Dans la partie romane, la croisée du transept est voûtée par une belle coupole octogonale reposant sur quatre trompes. Les bras du transept et la nef sont voûtés en berceau plein cintre. Les travées de la nef sont séparées par des arcs doubleaux en plein cintre qui retombent latéralement sur des consoles sculptées. La nef communique avec le chœur par une grande arcade à double rouleau. De part et d’autre de l’arcade, on observe deux ouvertures en plein cintre, plus basses, que les historiens appellent passages berrichons rappelant les églises romanes du Berry. Lorsque l’on observe la bâtisse, on note qu’elle est dominée par un haut clocher roman coiffé d’une pyramide à quatre pans, couverte de tuiles plates. Le clocher comporte trois étages séparés par deux bandeaux de pierres. Le premier étage est percé, sur chacune des faces, par une petite baie étroite, en plein cintre, et sans ornement. Le second est ouvert, sur chaque côté, par des baies géminées en plein cintre, séparées par deux colonnettes, avec bases et chapiteaux ornés, surmontées d’un tailloir commun. Le troisième étage, le plus orné, est percé d'une triple baie en plein cintre. Chaque baie est séparée par une double colonnette à bases et chapiteaux sculptés comme à l'étage précédent.