Sur-amortissement exceptionnel…
40 % pour moderniser

Le Gouvernement a mis en place une mesure exceptionnelle d’amortissement supplémentaire sur les investissements industriels, permettant aux entreprises d'amortir les biens à 140 % de leur valeur. Objectif : accélérer la modernisation des outils de production et gagner en compétitivité.
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Une entreprise réalise un investissement productif éligible - elle acquiert, par exemple, un nouvel équipement matériel - entre le 15 avril 2015 et le 14 avril 2016. Elle bénéficie d’un avantage fiscal exceptionnel qui permet de déduire de son résultat imposable 40 % du prix de revient de ce bien. Le montant est déduit du bénéfice linéairement sur la durée d’amortissement.
Ce sur-amortissement s’ajoute à l’amortissement pratiqué par ailleurs dans les conditions de droit commun. Contrairement à une mesure d’accélération du rythme de déduction de l’amortissement, il ne s’agit donc pas seulement d’un gain de trésorerie pour l’entreprise : l’économie d’impôt réalisée est définitive.

Les entreprises concernées


Toutes les entreprises sans distinction de secteur ou de taille sont concernées par cette mesure, à la seule condition qu’elles soient soumises à un régime réel d’imposition : de la PME à la grande entreprise industrielle, des artisans soumis au régime des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) aux agriculteurs.
Les investissements éligibles
 L’ensemble des matériels et outillages utilisés pour des opérations industrielles de fabrication ou de transformation, c’est-à-dire l’immense majorité des équipements industriels ;
 Les matériels de manutention, pour les entreprises qui ont une activité de logistique par exemple ;
 Les installations destinées à l’épuration des eaux et à l’assainissement de l’atmosphère ;
 Les installations productrices de vapeur, de chaleur ou d’énergie (mais pas celles qui donnent droit à l’application d’un tarif réglementé d’achat de la production électrique) ;
 Les matériels et outillages utilisés pour la recherche scientifique ou technique ;
 Les logiciels lorsqu’ils sont indissociables d’un matériel lui-même éligible, ou lorsqu’ils contribuent aux opérations industrielles de fabrication et de transformation.



Un exemple pour bien comprendre


Un exploitant agricole exerçant son activité dans une société, soumise à l’impôt sur les sociétés, achète au 1er juillet 2015 un tracteur au prix de 150.000 €, amortissable sur 6 ans. L’exploitant agricole pourra donc déduire de son bénéfice agricole 5.000 € la première année puis 10.000 € par an de 2016 à 2020 et enfin 5.000 en 2021. Sur la base du taux normal de l’impôt sur les sociétés, il aura réalisé une économie d’impôt pouvant aller jusqu’à 20.000 € sur cette même période. Il est rappelé que l’avantage serait également acquis à un exploitant individuel imposé à l’impôt sur le revenu.