Tendance commerciale semaine 49-2016
Les marchés à la loupe

Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.
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Bovins de boucherie
Les achats de viande festive pour les fêtes de fin d’année ont été effectués sur les nombreux concours de bovins de haute valeur bouchère. Ces animaux ont été abattus cette semaine pour laisser à la viande une bonne quinzaine de jours de maturation avant Noël et quelques jours de plus en vue du Nouvel an pour qu’elle exprime toute sa tendreté et sa saveur. Plus de 3.000 animaux ont été commercialisés ces quinze derniers jours, avec une forte identité régionale pour les petits concours et une grande notoriété pour les plus grands, au premier rang desquels le Festival du Bœuf. La bonne activité commerciale qui a pu être ressentie sur le concours de Charolles (lire en page 3 de cette même édition) n'est que la juste récompense auprès d'éleveurs passionnés, mais qui ne compense pas les difficultés que les éleveurs rencontrent face à la faible valorisation de leurs animaux le reste de l’année. Cette activité est dopée par une très grande mobilisation de la boucherie traditionnelle, mais également par un retour des GMS qui ont souffert de la chute du chiffre d’affaires de leur linéaire Viande et qui entendent communiquer pour relancer leurs ventes, en espérant que les groupuscules anti-viandes ne viennent pas tout mettre à plat. Les plus-values se situent entre 1 et 1,50 € au-dessus de la valorisation hors concours.
Sur les marchés de bétail en vif, la demande est régulière dans les bonnes femelles de qualité bouchère, car tous les bouchers et toutes les GMS ne se servent pas sur les concours pour les fêtes de fin d’année et les achats doivent respecter la durée de maturation. Le recul de l’offre permet un maintien des cours dans les génisses ordinaires et les réformes allaitantes de choix secondaire correctement finies. Le placement reste sélectif dans le bétail léger manquant de finition. En réformes laitières, même si les abattoirs ne manquent de rien, le rééquilibrage entre l’offre et la demande atténue la pression et permet une stabilisation des prix dans les vaches frisonnes et montbéliardes convenables. La demande reste atone dans les vaches maigres type "P-1". En jeunes bovins, les semaines 49 et 50 sont celles des approvisionnements du marché italien en vue des fêtes de fin d’année. Le recul de l’offre participe également à la bonne tenue des cours que ce soit en France, en Allemagne, en Espagne ou en Italie.

Bovins d’embouche et d’élevage

L’activité commerciale laisse apparaître d’importants écarts de valorisation dans le bétail maigre à l’image de l’amplitude tarifaire pratiquée dans la viande. Le bétail lourd et bien conformé à finir rapidement reste demandé et les tarifs se stabilisent pour les allaitantes de conformation ordinaire. La vente reste très sélective dans le bas de gamme et pour le bétail trop maigre.

Broutards
Les volumes restent assez étoffés pour la saison, mais la portion d’animaux non vaccinés limite les volumes exportables sur l’Italie, notamment dans les sujets vaccinés à plus de 60 jours. Les besoins du marché italien sont normaux, même si les importantes sorties de JB pour Noël vont libérer de la place. Les mouvements politiques et la santé des banques en Italie inquiètent les exportateurs. Les acheteurs sont, quant à eux, un peu plus actifs pour couvrir la trêve de fin d’année où l’activité sera quasi nulle pendant quinze jours. La détente observée la semaine passée se confirme dans les mâles charolais ou limousins de 350 à 450 kg. La demande est également plus régulière dans les sujets de qualité plus légers destinés à la repousse. La marchandise plus commune se vend très calmement, notamment dans les sujets non vaccinés qui sont expédiés vers l’Espagne avec PCR. Dans les femelles, la demande reste soutenue dans les bêtes de 270 à 350 kg vaccinées sur l’Italie ou indemnes d’IBR à engraisser sur la France. La vente reste très calme dans les plus légères et ordinaires expédiés sur l’Espagne.

Veaux d’élevage et d’engraissement
Les volumes restent importants dans les montbéliards et largement suffisants pour la place disponible chez les intégrateurs. Dans les laitiers, le marché est plus équilibré ce qui permet une stabilisation des prix dans les sujets standards, alors que les bons veaux lourds ont tendance à progresser. Les veaux montbéliards lourds se maintiennent à l’export. Les tarifs sont stables et peu soutenus dans les croisés laitiers ordinaires tandis que les bons sujets viandés sont mieux demandés face au recul de l’offre dans ces catégories. Dans les bons sujets destinés aux labels, les échanges sont fluides avec des tarifs plus fermes pour les bons mâles limousins, les charolais ou les croisés (jaunes ou blanc-bleu). Les veaux femelles restent pénalisées.

Ovins
Les disponibilités sont moins abondantes et les premiers les agneaux laitons sont en nombre limité. L’activité commerciale est plus régulière dans les agneaux de qualité recherchés pour couvrir les commandes de fin d’année avec des tarifs mieux défendus. La demande reste peu soutenue dans les agnelets. Les tarifs sont stables dans les brebis convenables.

Porcs
Comme dans une grande partie des bassins de production européens, le Marché au cadran de Plérin est sur une note quasiment stable avec une moyenne à 1,301 € du kilogramme. Le commerce est assez régulier en cette première semaine de décembre, mais la filière s’attend à un tassement de la demande à partir du milieu du mois de décembre, les consommateurs se tournant alors traditionnellement vers des produits plus festifs.