Tendance commerciale semaine 7
Les marchés à la loupe

Publié par Cédric Michelin
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Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.
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Bovins de boucherie : L’activité commerciale demeure très calme dans le domaine des animaux de races à viande, avec une demande atone pour les femelles charolaises de milieu de gamme (R= à U-), l’offre tend néanmoins à s’amenuiser ce qui permet une stabilisation des cours. Les très bonnes femelles charolaises haut de gamme ou labels de qualité restent recherchées et normalement valorisées pour un marché de niche. La tendance reste lourde dans les très bonnes femelles blondes d’aquitaine avec une production qui devra se démarquer vers des viandes plus riches en oméga-3 pour sortir de l’ornière.
En réformes laitières, l’offre reste suffisante pour la demande puisque la demande est amoindrie par les vacances scolaires et la fermeture des cantines. La tendance commerciale est au maintien des prix en attendant le recul de l’offre qui donnera enfin une tendance positive.
En jeunes bovins, le commerce reste tendu dans les charolais ou limousins avec des industriels qui maintiennent la pression sur les prix, faute de trouver preneur sur le marché intérieur ou à l’export. Cette situation est intenable pour les éleveurs, coincés entre un prix des broutards dopés par les exportations sur la Turquie et la faiblesse des prix de la viande. Dans les blonds d’aquitaine de moins d’un an, les tarifs se tiennent face à une offre mesurée. Pour les laitiers, les tarifs se stabilisent.

Bovins d’embouche et d’élevage : Les engraisseurs restent sur la réserve face aux tarifs actuels pratiqués dans la viande et au manque de visibilité sur les mois à venir. Néanmoins, la modestie de l’offre face aux manques d’animaux vaccinés dans la zone réglementée (ZR) pour partir à l’engraissement permet un commerce assez régulier sur les marchés de zone indemne (ZI). Les tarifs des animaux lourds et proche de la finition sont bridés par la valorisation actuelle de la viande. La vente est un peu plus régulière dans le bétail convenable à herbager dans quelques semaines. Ce n’est pas le cas dans la ZR où l’offre reste conséquente pour une demande à l’engraissement déjà saturée. La demande reste peu active dans les animaux de moindre conformation ou trop âgés.

Broutards : La demande Italienne est modeste dans les sujets lourds pour les sorties estivales, mais la modestie de l’offre permet un écoulement encore assez régulier avec des tarifs stables dans les mâles de plus de 400 kg. Dans les moins de 350 kg, l’activité commerciale reste facilitée par la modestie saisonnière de l’offre et par un flux plus homogène à l’export ou pour la repousse. La commercialisation est fluide avec une bonne tenue des prix dans les bons mâles charolais de 250/350 kg. En femelles, l’activité commerciale est plus difficile avec une demande en repli que ce soit du côté italien ou espagnol. Les tarifs sont discutés voir baissiers.

Veaux d’élevage et d’engraissement : Malgré la réduction des mises en place pour la mi-juillet chez les intégrateurs, la modestie de l’offre sur l’ensemble des marchés permet un commerce assez régulier et surtout moins sélectif avec des tarifs qui tendent doucement à progresser malgré la résistance des intégrateurs. Les tarifs sont facilement reconduits dans les veaux frisons, montbéliards ou abondances. Dans les très bons sujets destinés aux labels ou pour produire du veau haut de gamme, la modestie de l’offre ne permet toujours pas aux acheteurs de peser sur les prix malgré des sorties estivales. Les tarifs sont stables.

Ovins : Le ralentissement de la consommation lié aux vacances scolaires et au départ d’une partie de la population vers les stations de ski, peu propice à la consommation d’agneau, entraîne un commerce très calme sur les marchés avec une demande très faible. Sur les marchés, les transactions sont calmes à difficiles avec des tarifs stables à baissiers. En brebis, la vente se montre un peu plus difficile face à des besoins en replis mais la réduction des apports participe à une reconduction des cours.

Porc : Le commerce européen pâtit toujours d’une offre excédentaire. La demande est plus calme en février en cette période de vacance scolaire avec un prix égal à 1,107 €.