Sennecey-le-Grand
Six lavoirs pour un pan d’histoire

La commune de Sennecey-le-Grand se caractérise par la présence sur son territoire de six lavoirs pour autant d’histoires, petites et grandes.
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A la fois utiles, curieux et beaux, les lavoirs sont désormais des éléments indiscutables de notre patrimoine. Pas moins de six d’entre eux existent encore sur la commune de Sennecey-le-Grand. Une délibération du conseil municipal de 1821 vote des réparations à effectuer au lavoir de Viel Moulin vu sa vétusté. Elle s’accompagne aussi de la construction d’un lavoir sans toiture dans le hameau de Ruffey et d’un autre à Sens. Le 6 décembre 1833, le préfet prend un arrêté pour autoriser l’édification d’un lavoir à La Farge. En 1852, il y a la reconstruction du lavoir de Sens. Puis, en 1854, la réhabilitation du lavoir de La Farge. En 1878, le conseil municipal vote l’érection d’un lavoir à Saint Julien. En 1879, la construction d’un nouveau lavoir, dit lavoir des fossés du château, susceptible d’abriter cinquante laveuses, est évoquée près du presbytère. L’ancien lavoir étant démoli, les bancs à laver du nouveau sont en pierre neuve de Laives. La charpente est en chêne et sapin, les tuiles à la presse et emboîtements. La réception de cet édifice a lieu le 20 octobre 1880. En 1882, les habitantes de Ruffey, après plus de cinquante années de lessive en plein vent, obtiennent un toit sur leur lavoir pour les abriter pendant le mauvais temps. Enfin, en 1887, il faut entreprendre des travaux d’amenée d’eau du bief de Ruffey au lavoir Saint Julien alors qu’en 1901 il est encore une fois nécessaire de restaurer le lavoir de Sens.

Fontaine et lavoir


Dans une rue de plaine large comme un pâquier, il est possible d’apercevoir à Viel Moulin une fontaine couverte en charpente et, à proximité, dans l’alignement, un lavoir monumental écrasé sous sa haute couverture. Tout est de tradition rustique puisque les constructions présentent d’heureuses proportions en accord avec les éléments anciens d’un voisinage où tout est à l’avenant. L’eau de la fontaine fut, depuis fort longtemps, l’objet d’un pèlerinage. La petite chapelle Saint-Benoît en a baptisé l’usage au dix-septième siècle.