Production mondiale de vins
Recul de 3 %

Publié par Cédric Michelin
-
En 2016, les intempéries survenues au sein des principaux pays producteurs expliquent le recul de 3 % de la production de vin au niveau mondial, atteignant les 267 millions d’hectolitres (Miohl). En France, la grêle et la pluie ont fait chuter les volumes à 43,5 millions d'hectolitres contre 47 Miohl en 2015.
133668--2708_el-vino-de-castilla-la-mancha.jpg
« Une moyenne plutôt basse », analyse Jean-Marie Aurand, directeur général de l’Organisation internationale du vin (OIV) au sujet de la production mondiale de vin 2016, annoncée le mardi 11 avril. Les conditions climatiques particulièrement défavorables ont impacté les potentiels de rendement. Sécheresse en Afrique du Sud, grêle et pluie en Europe, le phénomène El Niño en Amérique Latine ont causé des reculs (en volume) parfois spectaculaires. C’est le cas au Chili (-21 %), en Argentine (-29 %), en Hongrie (-38 %) ou au Brésil (-55 %).

Superficie et consommation stabilisées



En 2016, la superficie des vignobles pointe à 7,5 millions d’hectares. Les surfaces suivaient une tendance baissière depuis le début des années 2000. De plus, le programme communautaire de régulation du potentiel de production viticole par arrachage, ayant pris fin en 2011/2012, contribue à cette consolidation. « Si le vignoble est stable, il cache cependant des disparités », pondère Jean-Marie Aurand. En France, après avoir connu une baisse régulière, le vignoble avoisine les 785.000 hectares. Situation radicalement opposée en Chine. Le pays, qui continue d’augmenter ses surfaces (+ 17.000 ha en 2016) avec 847.000 ha en 2016, est passé depuis deux ans devant la France. Sur le marché de la consommation, les Etats-Unis confortent leur première place, représentant 13 % du marché mondial. La France est deuxième avec 11 %, suivie de l’Italie (9 %), de l’Allemagne (8 %) et de la Chine (7 %). Au total, la consommation mondiale s’apprécie en 2016 de 0,4 %, à 242 Miohl. Les échanges internationaux dans ce secteur affichent 29 milliards d’euros de chiffre d’affaires. « Le marché du vin dans la monde est chaque année plus internationalisé », souligne le président de l’OIV. Entre 2015 et 2016, bien que les exportations aient diminué en volume (-1,2 %) compte tenu de la baisse de production, celles-ci ont gagné en valeur (+2 %). Les premières prévisions de récolte pour 2017 semblent plus rassurantes s’agissant des conditions météo. Selon l’OIV, l’Amérique latine devrait ainsi retrouver ses traditionnels potentiels de production.