Tendance commerciale semaine 46
Les marchés à la loupe

Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.
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Bovins de boucherie
Une nouvelle source de tension vient d’apparaître avec la Russie, alors que ce pays a étendu son embargo aux abats. Or la France, l’Allemagne et l’Irlande sont de très gros exportateurs de produits surgelés. Nul doute que ce nouvel événement aura un impact sur le marché de la viande dans les prochaines semaines.
Sur le plan commercial, le marché demeure nettement coupé en deux avec une consommation de viande hachée qui conserve une tendance positive et des pièces arrières qui ont de plus en plus de difficultés à trouver leur place dans l’assiette des consommateurs dans le contexte de crise que nous connaissons et face à des tarifs jugés trop élevés pour une qualité jugée très variable. Seule, la viande haut de gamme dont la qualité est constante garde une clientèle fidèle, mais là aussi les temps sont également plus durs face à la conjoncture économique…
L'arrivée d’une météo plus automnale oblige les éleveurs à rentrer les animaux à l'abri pour l'hiver. Lors de cette opération, les éleveurs trient les bêtes qui ont le potentiel d’être engraissés en stabulation. Cela risque d’apporter un peu plus de disponibilité sur le marché dans les allaitantes de choix secondaire sur la fin du mois, période où la demande est traditionnellement atone.
Sur les marchés, l'équilibre offre/demande permet un maintien des prix pour les animaux destinés au label "Charolais terroir" ainsi que pour les très bonnes génisses et jeunes vaches charolaises de qualité bouchère. La tendance est également au maintien des prix dans les jeunes vaches de type R à condition qu’elle pèse plus de 400 kg avec une bonne finition. Le commerce est plus calme dans la marchandise de choix secondaire dont l’offre tend à progresser depuis une semaine (du fait de la rentrée dans les étables). Les difficultés perdurent dans les vaches âgées de plus de dix ans, ainsi que pour les animaux de moindre conformation (types R- et O). Cette gamme de marchandise est tirée par la dégradation des laitières, ce sont également des produits qui déçoivent les consommateurs (hors steak haché de race à viande). Dans les laitières, les industriels couvrent toujours très facilement leurs besoins. Les baisses de 0,05 € du kilo de carcasse s’enchaînent de semaine en semaine et ne semblent pas s’atténuer. En jeunes bovins, une très légère détente est enregistrée face au repli de l’offre dans les abattoirs. Cette tendance à la stabilisation est également observée sur les autres places européennes.

Bovins d’embouche et d’élevage

La dégradation des conditions climatiques entraîne des disponibilités plus importantes, même si cela ne se retrouve pas sur les marchés perturbés de début de semaine. La demande reste ciblée sur les animaux lourds et de bonne conformation. En revanche, dès que la qualité est plus commune, les transactions sont plus difficiles avec des tarifs discutés.

Broutards

Avec le férié du 11 novembre sur un mardi, l’activité export s’en est trouvée sérieusement perturbée, car la majorité des transactions se fait généralement sur le début de semaine. De nombreux marchés ont été déplacés et ont vu leurs apports se dégrader. Cependant, avec la dégradation des conditions climatiques, les annonces de vente tendent à s’étoffer. La tendance est au maintien des prix avec la préparation de bateaux pour la Tunisie (mâles légers) et pour l’Algérie (mâles lourds). Le flux sur l’Italie est stable avec des tarifs qui se maintiennent. La commercialisation est plus calme dans la marchandise de moyenne conformation, dont l’offre tend à progresser avec des conditions climatiques moins favorables. Dans les femelles, l’équilibre offre/demande n’entraîne pas de changement pour les bonnes charolaises. Le commerce est plus calme dans les ordinaires.

Veaux d’élevage et d’engraissement
Si le nombre de veaux tend à baisser avec le repli des vêlages, la qualité subit le durcissement des conditions climatiques (froides et humides). Les tarifs sont stables avec un début de semaine perturbé par le férié du 11 novembre. Peu de changement pour les bons veaux montbéliards ou frisons, mais le placement demeure laborieux dans les veaux légers ou maigreux. Dans les veaux de race pure ou issus de croisements, l’offre est peu soutenue ce qui ne facilite pas le travail des acheteurs. La demande est ciblée sur les bons veaux croisés types R+ et U de conformation. La demande est en revanche plus sélective avec des tarifs malmenés dans les sujets de moyenne conformation (types R et O) ou plus légers.

Ovins

Même si les ventes dans le secteur Aval sont peu soutenues pour ce début novembre, la modestie de l’offre ne permet pas aux acheteurs de couvrir leurs besoins. Le commerce reste fluide dans les agneaux de qualité. Dans les brebis, l'offre et la demande sont assez équilibrées ce qui n'entraîne pas de grand changement tarifaire.

Porcs
Malgré un calendrier perturbé par le 11 Novembre, la tendance est à la stabilité des prix sur l’ensemble des marchés européens. Le cours sur le Marché du porc breton est stable à 1,168 € du kilo.