Emplois saisonniers
Réduire les effets négatifs
Publié par Cédric Michelin
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Si la saisonnalité est une réalité bien connue des métiers agricoles et
agroalimentaires, ses enjeux sont parfois sous-estimés. Le CESE s’est
penché sur cette question à travers une approche globale inédite qui
prend en compte les besoins des exploitants agricoles, ceux des
saisonniers mais aussi l’influence des consommateurs.
Alors que les exploitants peinent parfois à trouver de la main d’œuvre saisonnière en France, le Conseil économique, social et environnemental a présenté un projet qui évoque différents leviers pouvant favoriser la stabilité de ces activités sur lesquelles reposent beaucoup de filières. Première raison qui accentue la saisonnalité de l’emploi, la fragilité des entreprises concernées. En effet, certaines ne réalisent l’essentiel de leur chiffre d’affaires que sur des périodes très courtes. Dans l’horticulture par exemple, 70 % des recettes ont lieu entre avril et mai, ce qui rend la filière extrêmement dépendante de la météo. Pour sécuriser l’activité économique, deux solutions possibles : étendre les périodes de commercialisation en exportant comme pour les huîtres qui, consommées en France en fin d’année, sont plutôt plébiscitées l’été en Italie, ou élargir les périodes de production en diversifiant les espèces ou les variétés cultivées. Une offre bancaire spécifique, aujourd’hui inexistante, pourrait également redonner une marge de manœuvre à ces entreprises dont l’activité fluctue en fonction des saisons. Enfin, il ne faut pas oublier le rôle des consommateurs qui, habitués aux produits d’importation tout au long de l’année, ont tendance à perdre leurs repères quant à la réalité des productions saisonnières. Les inciter à consommer local et de saison renforcerait la stabilité économique des exploitations. Mais si ces solutions permettent d’embaucher des saisonniers sur des périodes un peu plus longues, elles ne procurent pas forcément aux salariés un revenu suffisant pour l’année.
Réduire la précarité de l’emploi saisonnier
Il faut pour cela agir sur les conditions d’emploi des travailleurs saisonniers : formation à la gestion du personnel pour les employeurs, formation professionnelle pour les salariés. Avec pour ces derniers, des possibilités de formation bi-qualifiante qui, en leur donnant des compétences autres que celles propres au travail agricole, leur permettrait d’être embauchés dans un autre secteur le reste de l’année. [WEB]C’est déjà le cas dans les territoires de montagne, où les saisonniers peuvent travailler dans l’agriculture l’été, et dans les stations de ski l’hiver. [/WEB]La proposition de créer ainsi des boucles de l’emploi en mettant à contribution les différents organismes territoriaux (en particulier Pôle Emploi) est l’un des points clés du projet d’avis, qui suggère ici un rôle actif des régions. Au niveau des territoires, un effort en termes de logement et de transport est en effet nécessaire pour fidéliser davantage les saisonniers. En attendant, le CESE insiste sur l’importance de faciliter les démarches administratives, via la mise en place d’une caisse pivot pour éviter les aléas liés aux changements de régime d’assurance ou à la pluriactivité. Reste également à faciliter la mise en relation entre employeurs et saisonniers potentiels, car en manque de main d’œuvre dans leur réseau habituel, les premiers font souvent appel à des travailleurs étrangers.[WEB] Pour Rafael Nedzynski, rapporteur du projet d’avis, les solutions existent souvent dans certaines régions mais elles mériteraient une diffusion plus large. [/WEB]Joseph Giroud, Président de la section de l’agriculture[WEB], de la pêche et de l’alimentation[/WEB] au CESE, en témoigne : dans le Beaujolais, beaucoup d’exploitants qui peinaient à trouver de la main d’œuvre y parviennent plus facilement depuis qu’ils postent leurs annonces sur le site Le bon coin.[WEB] Si les préconisations de l’avis ne sont pas toutes évidentes à mettre en place, communiquer davantage sur ces initiatives trop isolées pourrait donc constituer un premier levier d’action efficace. [/WEB]
Réduire la précarité de l’emploi saisonnier
Il faut pour cela agir sur les conditions d’emploi des travailleurs saisonniers : formation à la gestion du personnel pour les employeurs, formation professionnelle pour les salariés. Avec pour ces derniers, des possibilités de formation bi-qualifiante qui, en leur donnant des compétences autres que celles propres au travail agricole, leur permettrait d’être embauchés dans un autre secteur le reste de l’année. [WEB]C’est déjà le cas dans les territoires de montagne, où les saisonniers peuvent travailler dans l’agriculture l’été, et dans les stations de ski l’hiver. [/WEB]La proposition de créer ainsi des boucles de l’emploi en mettant à contribution les différents organismes territoriaux (en particulier Pôle Emploi) est l’un des points clés du projet d’avis, qui suggère ici un rôle actif des régions. Au niveau des territoires, un effort en termes de logement et de transport est en effet nécessaire pour fidéliser davantage les saisonniers. En attendant, le CESE insiste sur l’importance de faciliter les démarches administratives, via la mise en place d’une caisse pivot pour éviter les aléas liés aux changements de régime d’assurance ou à la pluriactivité. Reste également à faciliter la mise en relation entre employeurs et saisonniers potentiels, car en manque de main d’œuvre dans leur réseau habituel, les premiers font souvent appel à des travailleurs étrangers.[WEB] Pour Rafael Nedzynski, rapporteur du projet d’avis, les solutions existent souvent dans certaines régions mais elles mériteraient une diffusion plus large. [/WEB]Joseph Giroud, Président de la section de l’agriculture[WEB], de la pêche et de l’alimentation[/WEB] au CESE, en témoigne : dans le Beaujolais, beaucoup d’exploitants qui peinaient à trouver de la main d’œuvre y parviennent plus facilement depuis qu’ils postent leurs annonces sur le site Le bon coin.[WEB] Si les préconisations de l’avis ne sont pas toutes évidentes à mettre en place, communiquer davantage sur ces initiatives trop isolées pourrait donc constituer un premier levier d’action efficace. [/WEB]
