Châteauneuf
Sur le circuit des églises romanes

Connu pour être le village des antiquaires, Châteauneuf regorge de richesses patrimoniales bien qu’il s’agisse par la taille de la plus petite commune du canton de Chauffailles.
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Sur le circuit des églises romanes de Bourgogne du sud, on découvre Châteauneuf, plus petite commune du canton de Chauffailles en superficie. Mais c’est sans doute celle qui possède la plus forte densité de monuments à admirer. A commencer, bien évidemment, par l’église romane du XIIe siècle, placée sous le vocable des saints Pierre et Paul. Cet édifice a subi, au long des siècles, de nombreuses restaurations. A la fin de la guerre de Cent Ans, il a été incendié, puis fortement remanié. Il est possible de dater à 1463 ces évolutions puisque ceci est indiqué sur le premier pilier gauche de la nef. Classée monument historique en 1862, l’église a été restaurée dans la deuxième moitié du XIXe siècle, entre 1849 et 1866, sous l’autorité de l’architecte Millet, élève de Viollet-le-Duc De la citadelle ou château-fort de Châteauneuf, il ne reste aujourd'hui plus que quelques ruines dans le bois situé au-dessus de l’actuel château. La destruction du château-fort débuta vers 1420 et fut achevée par les célèbres Ecorcheurs 25 ans plus tard. C’est, semble-t-il, la famille Perrière - à laquelle le roi Louis XI avait remis le domaine de Banchet à titre d’engagement - que serait due la reconstruction du château à son emplacement actuel.

Rivière en crue


En 1248, Saint Louis visita son comté de Mâcon et la tradition veut qu’il eût logé à Châteauneuf. Il se serait montré à son bon peuple du haut de la salle de Justice. En 1748, le comte de Drée acquiert le château du Banchet, actuel château de la Magdeleine. Il y entreprit des travaux au cours desquels furent découvertes des pièces et médailles d’or, dont le montant fut évalué à 6.000 livres. On évoquera également le pont dit "romain" dont la construction remonte vraisemblablement au XVIIe siècle. Des réparations furent exécutées à plusieurs reprises, ce que confirment des archives qui évoquent de fortes crues de la rivière en 1709, puis en 1744 qui emportèrent une partie de ce pont. Ancien relais de diligences, L’auberge de la Croix blanche est pour sa part devenue un musée.