Fédération départementale des chasseurs
Une gestion au cordeau

Après plusieurs années de gestion extrêmement rigoureuse, la Fédération départementale des chasseurs de Saône-et-Loire présente un bilan financier qui lui permet d’envisager le futur avec une certaine sérénité. Retour.
130059--AG_Chasse_2015_(10).JPG
Dire ce que l’on fait et faire ce que l’on dit. Bien des domaines, bien des structures et des collectivités pourraient s’inspirer de la Fédération départementale des chasseurs de Saône-et-Loire. Après une année 2011 catastrophique en ce qui concernait les dégâts de gibier, cette dernière s’était engagée à rétablir sous trois ans ses comptes, ce qui fut fait plutôt brillamment puisque, après un excédent de 285.000 € en 2013, le résultat de 2014 était à nouveau positif, à hauteur de 176.000 €. Quant au compte général, il est pour sa part à l’équilibre. En outre, les réserves ont été reconstituées à hauteur de 400.000 €. Enfin, autre bonne nouvelle, les prix des bracelets et la participation des territoires sont en baisse.

Se mobiliser contre le ragondin


Lors de cette assemblée générale - qui s’était installée le 11 avril à L’Alto au Creusot -, l’un des sujets débattus concernait le ragondin et son indispensable régulation. Car outre sa présence de plus en plus prégnante, s’ajoutent des problèmes sanitaires tels que la leptospirose et l’avortement des bovins. Suite à plusieurs réunions organisées depuis 2014, les syndicats de rivière sont partants pour aider à la capture des ragondins. La fédération serait chargée de contrôler les captures réalisées par les piégeurs, les déterreurs et les chasseurs. Mais le financement ne se mettrait en place que le 1er juillet 2016, soit très tardivement alors même qu’il y a urgence...

Capacités d’adaptation


Rappelant que « parce que le monde change, la fédération aussi doit changer », le président Jacques Pelus évoquait trois lois « qui donnent le ton » : la loi d’avenir agricole, celle relative à la réforme territoriale et celle consacrée à la biodiversité. « Elles reflètent les nouveaux risques pour la chasse… qui est désormais confortée à de nouvelles menaces sanitaires, sécuritaires ; à un nouveau terrorisme animalitaire, à de nouvelles logiques environnementales ».
Alors que, « sur le plan départemental, l’année 2014-2015 se situe dans une bonne moyenne au niveau des prélèvements », le président soulignait tous les efforts de communication réalisés au cours des douze derniers mois avec, notamment, les 90 ans de la fédération célébrés à Demigny. Avant de conclure que, « si nous savons nous approprier ces nouvelles valeurs dans l’expertise, la veille sanitaire, la transmission des savoirs, participer à leur rééquilibrage, nous adapter, mieux nous auto-gérer, anticiper sur les réformes structurelles, administratives et de gestion de la nature qui s’annoncent, alors, oui, je reste un éternel optimiste pour notre passion ».

La fédération aujoud'hui


En 2014, la Fédération départementale des chasseurs de Saône-et-Loire c’était 13.080 validations départementales, soit 241 de moins qu’en 2013, 746 validations temporaires de trois jours, 1.434 territoires adhérents (associations de chasses communales ou chasses particulières), 288 candidats à l’examen du permis de chasser (un chiffre en progression de +7 %), 49 chasseurs accompagnés et 14 emplois permanents.
Parmi les principales préoccupations, il y a la sécurité qui se traduit sur le terrain par le port de vêtements et de casquettes de couleur orange ainsi que par l’installation de panneaux Chasse en cours. En outre, les personnes qui feront l’objet d’un procès-verbal suite à une infraction constatée par la police de la chasse devront désormais suivre un stage de sensibilisation à la sécurité des chasseurs et des tiers et aux règles de gestion de la faune sauvage.