Roussillon-en-Morvan
Un riche passé

Située comme son nom l'indique dans le massif du Morvan, la commune de Roussillon-en-Morvan s’élève sur un petit plateau situé en bordure de la Canche, sur l’ancienne voie gallo-romaine qui reliait Autun à Orléans par Château-Chinon au milieu de la forêt de Glenne et de celle du Folin.
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En 1473, un des descendants des Armagnacs, Michel de Chaulgy - ou Chaugy -, conseiller et chambellan du duc de Bourgogne, se fit construire un vaste château flanqué de cinq grosses tours. Vendu comme bien national le 13 mai 1794, ce dernier fut démoli à la Révolution. Il ne reste plus que quelques ruines d’une tour comprise dans la construction de la ferme voisine et quelques autres ruines éparses dans les taillis avoisinants. Une riche demeure lui succéda, dont il ne demeure que l’orangerie, au lieudit Le château. Elle était située entre le bourg de Roussillon et le hameau de Chézet. Dans le bourg du village, se dressent de belles maisons. Des résidences secondaires construites au XIXe siècle siècle par les bourgeois de la ville d’Autun.

Dédié à saint Jean-Baptiste


Quant à l’église Saint Jean-Baptiste, celle-ci occupe la pointe orientale du plateau. Elle semble remonter au XIe siècle et était couverte à l’origine par un toit de chaume. Elle était surmontée d’un petit clocheton en bardeaux, ayant la forme d’une guérite. Dans l'ancienne église étaient inhumés en 1575 Catherine de La Tournelle et son époux Hugues de Chaugy en 1607. Elle fut reconstruite en 1858 après l’incendie sur les plans de l’architecte Roidot-Houdaille d’Autun. Il s’agit d’un édifice à trois nefs, dans un style ogival. On y remarque deux cloches. La petite fut baptisée en 1781. Elle eut pour parrain le marquis Philippe-Louis de Chastellu et pour marraine Angélique de Durfort de Duras. La plus grosse, baptisée en 1858, eut pour parrain François-Xavier Gillot et pour marraine Elisabeth Pignot. Parmi la statuaire, on remarque un très beau Christ en croix, une statue de saint Aignan, un saint Jean-Baptiste et un saint Sébastien du XVIIe siècle ainsi que la statue d’un saint évêque du XVIIIe siècle. A la Révolution, on notera la violation des sépultures de l’église. Le corps de Nicolas-Etienne de Chaugy fut ainsi jeté à la voirie et son cercueil de plomb servit à faire des balles...