Gaec avicole des Bioux à Branges
Séduire de nouveaux éleveurs

Le 23 mai dernier, le Comité interprofessionnel de la Volaille de Bresse organisait non seulement une présentation de la filière, mais aussi une visite d’exploitation à Branges. L’occasion de découvrir un cas concret à travers l’expérience du Gaec avicole des Bioux à Branges et ainsi chercher à séduire de potentiels nouveaux éleveurs.
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Souhaitant impulser une dynamique d’installation dans la filière, le Comité interprofessionnel de la Volaille de Bresse (CIVB) avait invité de possibles futurs producteurs à venir d’une part comprendre lors d’une présentation fort détaillée ce qu’est la volaille de Bresse, d’autre part découvrir un exemple concret. En se rendant à Branges au Gaec avicole des Bioux, l’opportunité était offerte de mieux saisir ce qu’est une production bénéficiant d’une AOC. Ainsi, ces personnes qui ont peu ou prou un projet en tête et qui pensent s’inscrire à la formation du CIVB programmée du 2 au 9 octobre ont pu cerner ce qui les attend en cas d’installation.

35.000 volailles mises en place


L’un des principaux intérêts de la visite résidait en la récente installation d’un associé au sein du Gaec, le prochain départ d’un deuxième et la très probable arrivée d’un troisième. Aujourd’hui, le Gaec compte trois associés, à savoir Fabien Jaillet, Patrick et Gérard Terrier. En outre, est présent sur cette exploitation un stagiaire sous forme de tutorat : Mickaël Carlot. Cette structure dispose d’une surface de 175 hectares qui se répartit de la manière suivante : 135 hectares de cultures en maïs (68 hectares), blé (39 hectares), colza (19 hectares) et triticale (9 hectares), 35 hectares de parcours et 5 hectares de prairie inondable (Natura 2000). Adhérent à une Cuma, le Gaec a également un atelier volailles de Bresse vendues en vif. Des animaux destinés dans leur quasi-intégralité à l'abattoir Mairet. En une année, 35.000 volailles sont mises en place avec des lots variant de 3.000 à 8.200. Le Gaec peut s’appuyer sur 41 bâtiments ainsi que sur 4 salles d’épinette, dont une ultra-moderne entièrement automatisée datant de 2008 (voir encadré) laquelle offre une vraie amélioration en terme de bien-être animal avec ventilation et brumisation.

Une probable arrivée pour un départ certain


Suite à l’installation de Fabien Jaillet en 2008, de conséquents investissements, à hauteur de 321.000 €, ont dû être consentis par l'exploitation. Ils se déclinent de la manière suivante : 200.000 € pour la salle d’épinette, 75.000 € pour 9 bâtiments équipés, 36.000 € pour l’achat d’un télescopique et 10.000 € pour l’acquisition d’une pailleuse.
En terme de fonctionnement, le rôle de chacun est parfaitement défini. Alors que Fabien Jaillet s’occupe des poulets et des cultures, Patrick Terrier a principalement en charge les cultures et Gérard Terrier les poulets. Quant à Mickaël Carlot, en formation, il en est à la phase de découverte du métier. Loin d’être anecdotique, cette formation vise à s’inscrire dans le cadre de son projet de future installation JA. Âgé de 32 ans, Mickaël Carlot reprendrait en 2015, toujours à Branges, une exploitation de 90 hectares et 7 bâtiments qui fait aujourd’hui 7.000 volailles. Dans un second temps, il entrerait comme associé au Gaec des Bioux. Un Gaec d’autant plus intéressé qu’à bientôt soixante ans, Patrick Terrier songe sérieusement à un prochain départ à la retraite.

Une salle d’épinette ultra-moderne


Dans le cadre de l’installation en 2008 de Fabien Jaillet, une salle d’épinette ultra-moderne est sortie de terre. Dans ce bâtiment de 380 m² qui peut accueillir 2.000 poulettes ou 1.600 coqs, est installé un système de cages de poules pondeuses. Gérard Terrier se félicite de cet investissement. « Une telle salle permet un gain de temps de travail appréciable puisque équivalent à quatre mois sur une année. » Avec aussi un vrai confort pour l’éleveur dans ses tâches quotidiennes. Le bien-être animal est également grandement amélioré. Ainsi, les volailles « ne tapent pas du bec » quand il fait chaud. Fort d’une gestion par ordinateur, ce bâtiment offre d’intéressantes possibilités en terme de gestion de l’hygrométrie et de la température avec la présence de brumisateurs et de ventilation. On remarquera les abreuvoirs automatiques avec pipette. Mais aussi la maîtrise de l’intensité lumineuse avec un système de variateurs. Ou encore la présence d’un système de séchage des fientes, évitant les mouches et les asticots. Côté efficacité, on notera que l’alimentation ne prend que trois minutes et qu’il ne faut que huit minutes pour nettoyer.