Marché français du bio
En hausse de 9% en 2013

Publié par Cédric Michelin
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Lors de l'ouverture de la 15e édition du Printemps bio, l'Agence bio a annoncé que le marché du bio est florissant : en valeur, il augmente de 9% par rapport à 2012.
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« L'engouement des Français pour les produits bio est incontestable », a déclaré Elisabeth Mercier, directrice de l'Agence Bio (1) lors de l'ouverture de la 15e édition du Printemps Bio à Paris, 28 mai. En 2013, le marché français du bio a augmenté de 9% par rapport à 2012 en valeur. Ainsi, la valeur du marché en 2013 atteint 4,56 milliards d'euros. Cette augmentation est très nettement liée à une hausse des volumes vendus (+8%). Toutes les catégories de produits sont concernées : fruits et légumes, crèmerie, produits carnés, vins, épicerie… « Les consommateurs bio sont de plus en plus nombreux », assure Elisabeth Mercier. Selon le nouveau Baromètre Agence bio/CSA (2) dévoilé le 28 mai, 1 Français sur 2 (49%) consomme désormais du bio au moins une fois par mois. De nouveaux consommateurs sont venus rejoindre le mouvement : en 2013, on compte 28% de nouveaux consommateurs de moins de deux ans, contre 10% en 2012. La hausse du marché du bio est liée à une augmentation des volumes vendus : le prix, lui, est quasiment stable. « Le prix des produits bio est en très faible hausse, explique Elisabeth Mercier. Et pour cause, l'augmentation des prix n'est que de 1% entre 2012 et 2013. Depuis 2009 même, le prix des produits bio est quasiment constant ». C'est aussi en termes de surfaces que la progression est de taille avec plus d'un million d'hectares. À titre de comparaison, la SAU totale de la France est de 27 millions d'hectares, selon l'analyse des marchés fonciers ruraux en 2013 publiée par la FNSafer en mai 2014. « Mais la France est le 4e pays en termes de surfaces agricoles bio », ajoute Etienne Gangneron, président de l'Agence bio et agriculteur dans le Cher. Quant aux inquiétudes sur les importations de produits bio, Elisabeth Mercier a rappelé qu'elles concernent seulement 25% des produits. « Il s'agit pour la plupart de productions que nous ne pouvons produire sur notre territoire, des produits exotiques », soutient-elle.


Des disparités



Outre une croissance globale de la filière bio française, il existe des disparités selon les catégories de produits. Certains se détachent nettement dans le niveau de préférence des consommateurs. Il s'agit des produits laitiers et des fruits et légumes. Ainsi, en 2013, les ventes de fruits et légumes représentent 16% des ventes totales en valeur de produits bio, les produits laitiers et le lait 14%. Enfin, l'épicerie tient aussi une place de taille dans le porte-monnaie des acheteurs de bio avec 21% du total des ventes en valeur.

Si la filière affiche bonne mine, le président de l'Agence bio rappelle que la régionalisation programmée inquiète les professionnels des différentes filières bio. Surtout car la totalité des aides de la Pac pour la filière bio a été transférée depuis le 1er pilier vers le 2e pilier. Ce second pilier à travers le Fonds européen agricole pour le développement rural, devrait être géré à partir de 2015, non plus par les Directions régionales de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt mais par les Régions. « Nous devons rester vigilants quant aux différences de gestion du budget selon les Régions », appuie-t-il.

(1) L'Agence bio est un groupement d'intérêt public pour le développement et la promotion de l'agriculture biologique

(2) Etude quantitative réalisée pour la 1ère fois online, du 4 au 6 mars 2014 auprès d'un échantillon de 1000 personnes de 18 ans et plus, représentatif de la population française (en terme de sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle du chef de famille, région et taille d'agglomération)