Génisses label au Salon de l’agriculture

Classement "E" et 65 % de rendement

Lors du dernier Salon de l’agriculture, le Herd-book charolais, l’OS Charolaise, l’association Charolais Label rouge et le groupement Feder avaient organisé une vente de sept génisses de viande, toutes issues d’élevages inscrits. Elles ont été achetées (de 9 à 11 € le kilo vif) par des points de vente essentiellement de la région parisienne. La meilleure d’entre-elle, Ibiza, née dans l’élevage de Fabien Gaudet à Marly-sur-Arroux, fille du taureau Farouk (lire notre édition du 11 mars dernier en page 7), a été abattue la semaine dernière. Pesant 945 kg vive, elle a donné un poids de carcasse abattoir de 578 kg pour un classement "E=3". En décomptant environ 5 % de jeun, Ibiza a produit un rendement viande de 64,2 %, informe son éleveur.
De son côté, la seconde meilleure génisse du lot, Indiana, appartenant au Gaec Barge-Fédérici de Vaudebarrier, pesait 1.008 kg vive pour un poids de carcasse final de 629 kg, classé "E+", ce qui équivaut à un rendement compris entre 64 et 65 %. Tout comme Ibiza, Indiana est une fille d’un taureau inscrit, en l’occurrence Babacool, natif du Gaec Lally à Saint-Léger-du-Bois. Babacool, 1er prix au concours national de La Roche-sur-Yon alors qu’il pesait 1.500 kg, produit de très bonnes vaches dans l’élevage du Gaec Barge-Fédérici.

Attentes de la filière

A travers cette vente de génisses grasses complémentaire du concours de reproducteurs qui a vu couronner Déesse (de Serge Vincent) et Hatenon (copropriété Hugues Pichard/Gaec Deboux), la race charolaise a démontré que qualités d’élevage et bouchères n’étaient pas incompatibles. Et que certains éleveurs, notamment en Saône-et-Loire, ont su préserver de tout temps cette aptitude primordiale. Cette démonstration parisienne prouve aussi que la race peut tout à fait parvenir à concilier des aptitudes fonctionnelles - le père d’Ibiza (laquelle pesait 46 kg à la naissance) est doté de l’un des tout meilleurs index facilité de naissance de la race (126) - avec des qualités bouchères répondant aux besoins de la filière (rendement proche de 65 %).

Retour sur les palmarès de Paris

Concours général charolais

Sur les 40 animaux reproducteurs représentant la race au concours général 2016, huit appartenaient tout ou partie à des élevages de Saône-et-Loire : trois femelles et cinq taureaux dont les deux champions 2016.

Femelles

Prix de championnat : Déesse, Serge Vincent, Oudry.

Prix de section : 2e Irlande, Gérard Delangle, Curbigny ; 5e Indiana, Serge Vincent, Oudry.

Mâles

Prix de championnat : Hatenon, co-propriété Gaec Deboux (58) et SCEA Pichard Hugues, Montceau-les-Mines.

Prix de section : 2e Hongrois, co-propriété SCEA Pichard Hugues, Montceau-les-Mines et Gaec Deboux (58) ; 4e Isidor, Gaec Pierre Didier et Evelyne, Gueugnon ; 4e Européen, co-propriété Gérard Delangle, Curbigny et Gaec Merle (43) ; 6e Impérial, co-propriété EARL Soulard Max (17) et Gaec Berland, Viry.

Génisses de boucherie label

Cinq génisses label rouge de Saône-et-Loire, toutes issues d’élevages inscrits, figuraient à la vente de femelles bouchères organisée à Paris.

Championne : Ibiza, EARL Gaudet Fabien, Marly-sur-Arroux.

Vice-Championne : Indiana, Gaec Barge-Fédérici, Vaudebarrier.

Prix d’excellence : Ironie, EARL Gaudet Fabien, Marly-sur-Arroux ; Ironie, Serge Vincent, Oudry ; Istambul, EARL Bernigaud Jacky, Charolles.