Tendance commerciale semaine 07-2017
Les marchés à la loupe

Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.
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Bovins de boucherie
A quelques jours du Salon de l’agriculture, les éleveurs de la FNB - qui viennent de porter Bruno Dufayet du Cantal à la présidence, lequel succède ainsi à Jean-Pierre Fleury - renforcent leurs contacts et leur communication vers les GMS, pour qu’elles entrent dans la démarche "Cœur de gamme". Avec une plus-value moyenne de 400 à 450 € par animal par rapport au commerce traditionnel, cette démarche apporte un vrai bol d’air aux éleveurs qui ont la chance d’obtenir ce sésame. Les volumes sont encore réduits (près de 10 % des abattages) avec de grosses disparités régionales et des disparités selon les enseignes. Selon un responsable de magasin, « on achète la paix sociale, car des éleveurs en colère sur un parking un samedi nous coûtent beaucoup plus ». Pour autant, seules quelques enseignes jouent réellement le jeu, mais elles ont averti qu’elles ne pourraient continuer seules. Les éleveurs doivent poursuivre leur démarche, magasin par magasin, et garder la pression intacte.
La dynamique commerciale de février n’apporte rien de nouveau, avec un déficit de vente dans les parties arrière des animaux. Les biftecks et autres produits à la coupe sont en recul, mais il faut dire que la qualité n’est pas toujours au rendez-vous notamment dans les premiers prix. Les viandes hachées et les produits transformés gardent la faveur des consommateurs notamment des jeunes générations.
L’activité commerciale demeure très calme dans le domaine des femelles de qualité bouchère mais les tarifs pratiqués restent stables. Le recul de l’offre permet une légère détente pour les femelles charolaises de milieu de gamme (type "R=" à "U-"), malgré une demande qui reste peu soutenue. La tendance se raffermit dans les allaitantes d’entrée de gamme avec des sorties modestes et amoindries par la qualité des fourrages. Ce manque de qualité pèse également sur le poids des animaux mis en vente. En réformes laitières, avec les vacances scolaires, la demande reste mesurée du côté des industriels, mais l’offre est en diminution alors que les éleveurs ne sont plus pressés de vendre au regard de l’évolution positive des prix du lait. Ce déséquilibre oblige les abatteurs à consentir de nouvelles plus-values dans les vaches frisonnes, montbéliardes et abondances de milieu de gamme. La demande est soutenue dans les taureaux de réformes pour la préparation de viande haché. En jeunes bovins, la demande italienne reste peu soutenue ce qui ne permet pas de revalorisation pour nos bons charolais ou limousins. Le renforcement de la demande dans les femelles d’entrée de gamme se répercute sur les jeunes bovins de coupe avec des tarifs mieux défendus.

Bovins d’embouche et d’élevage
Les acheteurs sont plus nombreux sur les marchés avec des besoins accrus en prévision de la mise à l’herbe. Les bonnes vaches charolaises lourdes et proches de la finition sont demandées. La vente est plus fluide dans le bétail de gabarit à herbager.

Broutards
L’activité commerciale est sur le même rythme que la semaine passée. La demande reste soutenue dans l’ensemble des bons mâles charolais, limousins ou croisés préparés pour l’export. Les tarifs sont fermes même s’ils tendent à se stabiliser. La demande de repousse accentue le dynamisme des ventes dans les mâles légers. La qualité de l’offre sur le marché n’est cependant pas toujours de haut niveau, avec de la marchandise qui démontre la grande difficulté des éleveurs qui, faute de fourrage de qualité et de trésorerie pour complémenter, vendent des animaux très maigres. Cette marchandise maigreuse souvent non vaccinée peine à trouver une valorisation correcte, ce qui enfonce un peu plus les éleveurs en difficulté. Dans les femelles, la vaccination est toujours un atout pour trouver de la place à l’export. La commercialisation est relativement stable avec une demande axée sur les bonnes charolaises indemnes d’IBR à garder. Les ordinaires ou légères se vendent calmement sur l’Espagne.

Veaux d’élevage et d’engraissement

Les gros opérateurs continuent de maîtriser les mises en place pour des sorties au cœur de l’été où la consommation pâtit des chaleurs et du départ massif des vacanciers. Les tarifs pratiqués peinent à se maintenir dans les veaux frisons, abondances et montbéliards convenables. Les gros veaux exports sont sans changement. Les veaux légers et maigreux restent invendables. La commercialisation est plus difficile et les tarifs se replient dans les croisés laitiers avec trop d’offres pour les mises en place estivale. Dans les bons veaux de race pure ou croisés (viande ou mixte), la demande se rétracte pour des mises en place de juillet. La modestie de l'offre sur les marchés limite la pression des acheteurs dans les bons mâles, mais la tendance est baissière dans les femelles conformées ou ordinaires.

Ovins

La consommation intérieure reste faible pendant les vacances et la fermeture d’une partie des cantines scolaires. L’offre reste forte dans les agneaux lacaunes et la pression de l’import continue de peser sur le marché Français. La tendance reste lourde sur les marchés, avec des tarifs revus à la baisse dans l’ensemble des agneaux (laitons et gris). En brebis, la tendance reste lourde dans l’attente de la reprise des cantines scolaires et d’un meilleur équilibre offre/demande.

Porcs
Malgré une tendance à la stabilisation sur l’ensemble des places européennes, l’activité commerciale reste assez fluide sur la France avec un prix qui progresse de +0,014 € du kilogramme sur le Marché du porc breton à 1,387 € pour le 56 TMP, soit 1,537 € pour le 60 TMP.