Prendre du recul sur le cours des choses… C’est sans aucun doute ce qui
nous manque le plus dans cette époque "pressée". Jean-Philippe Girard,
PDG fondateur d’Eurogerm à Dijon, et président de l’Association
nationale des industries agroalimentaires (Ania) nous livre un éditorial
plein de sens.
« J'écoutais la semaine dernière dans la voiture - because : grève SNCF - une émission sur la coupe d'Europe (Ligue des champions) et le PSG. La journaliste "attendrissante" évoquait que Laurent Blanc, l’entraîneur du club parisien, puisqu'il n'avait pas rempli son contrat, c’est-à-dire qualifier le PSG en demi-finale, ne toucherait que 10 millions d' € ! J'ai failli verser une larme...
Ne croyez toutefois pas que j'en veuille à Laurent, il n'y est pour rien. C'est le marché, mais... Quand je pense que l'on cloue au pilori des patrons qui gagnent 10, voire 100 fois moins, qui recrutent, qui investissent, qui prennent des risques, je hurle intérieurement.
Pourquoi dans ce pays, souhaite-on la réussite scolaire, la réussite universitaire, la réussite sportive, mais presque jamais la réussite économique ? Pourquoi un Medef et une CGPME sont-ils timorés sur le sujet ?
La France ne sortira de l'ornière que grâce des entreprises libérées, en croissance, rentables et responsables, le tout basé sur un plan social et sociétal partagé. Et aussi : des entreprises et des entrepreneurs - l’autre nom des patrons - respectés et respectables.
Car qui peut encore croire aujourd’hui qu’une vraie réussite entrepreneuriale se construit sur le management de la terreur, l’exploitation de l’Homme par l’Homme, l’autocratie dans la prise de décision, le dialogue de sourds social ? Alors ?
Alors à quand un ministre de la réussite française ? A quand un ministre du droit au travail et non pas du droit du travail ?
Les mois qui arrivent seront cruciaux pour faire passer ces messages ! »
Ne croyez toutefois pas que j'en veuille à Laurent, il n'y est pour rien. C'est le marché, mais... Quand je pense que l'on cloue au pilori des patrons qui gagnent 10, voire 100 fois moins, qui recrutent, qui investissent, qui prennent des risques, je hurle intérieurement.
Pourquoi dans ce pays, souhaite-on la réussite scolaire, la réussite universitaire, la réussite sportive, mais presque jamais la réussite économique ? Pourquoi un Medef et une CGPME sont-ils timorés sur le sujet ?
La France ne sortira de l'ornière que grâce des entreprises libérées, en croissance, rentables et responsables, le tout basé sur un plan social et sociétal partagé. Et aussi : des entreprises et des entrepreneurs - l’autre nom des patrons - respectés et respectables.
Car qui peut encore croire aujourd’hui qu’une vraie réussite entrepreneuriale se construit sur le management de la terreur, l’exploitation de l’Homme par l’Homme, l’autocratie dans la prise de décision, le dialogue de sourds social ? Alors ?
Alors à quand un ministre de la réussite française ? A quand un ministre du droit au travail et non pas du droit du travail ?
Les mois qui arrivent seront cruciaux pour faire passer ces messages ! »
