Tendance commerciale semaine 31-2016
Les marchés à la loupe

Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.
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Bovins de boucherie
L’équilibre entre une offre limitée et une demande peu dynamique permet le maintien des cours dans la grande majorité des animaux. Les femelles Label ou haut de gamme (blondes d’Aquitaine, limousines…) sont peu recherchées en raison de la fermeture de la plupart des boucheries traditionnelles des grandes métropoles. Les échanges sont calmes dans la même gamme de prix pour les très bonnes génisses, ainsi que pour les bonnes vaches charolaises jeunes et viandées. Dans le secteur des réformes allaitantes, les besoins commerciaux sont faibles avec toujours une préférence pour les vaches lourdes, convenant à la coupe pour les GMS sur les zones de villégiatures estivales. En réformes laitières, les échanges sont ralentis face aux faibles besoins des industriels et l’offre proposée à la vente est suffisante, ce qui permet un juste maintien des prix. En jeunes bovins, la morosité commerciale reste d’actualité dans ce secteur même si la réduction de l’offre permet une légère revalorisation des prix que ce soit dans les races à viande comme pour les laitiers.
A noter que Système U a payé les premiers animaux "Cœur de gamme", avec un complément de 232 € par animal. D’autres enseignes travaillent actuellement à rejoindre à leur tour la démarche.

Bovins d’embouche et d’élevage

Peu de changements observés, le mois d’août n’est pas propice au commerce du maigre. Même si certains acheteurs montrent quelques besoins très précis (en très bonnes femelles d’avenir notamment), les échanges se font rares et les tarifs sont discutés sans pour autant vraiment baisser, car l’offre reste limitée.

Broutards

A la veille de la grosse période de congés concentrés autour des quinze premiers jours d’août pour de nombreuses structures commerciales, les opérateurs - notamment les exportateurs - font un peu de forcing pour compenser la sous-activité des quinze prochains jours. Les disponibilités restent peu abondantes sur les marchés au cadran, mais elles sont de meilleure qualité, ce qui a permis une vente plus animée et des tarifs plus fermes dans les bons mâles charolais ou limousins. En femelles, la demande reste suivie dans les bonnes charolaises recherchées pour l’export sur l’Italie ou pour l’engraissement en France. Les tarifs ont repris quelques centimes à Bourg-en-Bresse dans les charolaises de 350 à 400 kg.

Veaux d’élevage et d’engraissement
L’offre reste largement suffisante pour couvrir les besoins des intégrateurs qui continuent de souffrir d’un manque de places dans les ateliers d’engraissement, du fait de retard de sortie dans le veau gras et du souhait de certains engraisseurs de ne pas rentrer de veau sur l’été. Aussi, les intégrateurs ont-ils réduit les mises en place et contingentent les apports chez leurs fournisseurs habituels. Les gros opérateurs maintiennent la pression sur les prix avec un tri sévère dans les lots de veaux frisons ou montbéliards. En croisés laitiers, le mauvais commerce se poursuit face à une offre trop abondante. La tendance est lourde et si les bons sujets trouvent des tarifs stables, la marchandise plus commune est sévèrement triée et les cours sont malmenés. Dans les très bons veaux de race pure ou croisés allaitants, les tarifs sont globalement reconduits avec une offre juste suffisante pour couvrir les besoins. La tension est en revanche de plus en plus marquée dans les veaux de conformation ordinaire ou légers.

Ovins
Dans les agneaux, l’activité commerciale reste régulière même si la demande marque un peu le pas avec la fermeture des boucheries traditionnelles dans les grandes métropoles. Les cours sont reconduits sur l’ensemble des marchés. Les transactions sont suivies dans les brebis avec un flux commercial régulier sur l’Italie et le pourtour méditerranéen. Les bonnes brebis lourdes s’échangent facilement sur des tarifs stables. En revanche, face à des disponibilités importantes, le commerce se fait plus sélectif dans les brebis moyennes qui perdent quelques centimes.

Porcs

Le prix de base 56 TMP n’a que très peu évolué sur la semaine, en hausse de +0,1 centime d’€ du kilogramme ce lundi pour s’établir à 1,460 €. Le contexte des marchés français est à la stabilité avec des abattages fluides. La semaine passée, 361.095 porcs ont ainsi été abattus, avec un poids moyen en légère hausse de 100 grammes.