Abattoir d’Autun
L'abattoir d'Autun ouvre ses portes et précise ses ambitions

L’abattoir d’Autun a remporté un nouveau succès lors de ses dernières portes ouvertes avant travaux à l'abattoir. L’occasion de constater la dynamique qui caractérise l’établissement.

Le grand public a une nouvelle fois répondu présent pour découvrir l’abattoir.

Instituées il y a trois ans, les portes ouvertes de l'abattoir ont, cette année encore, rencontré un franc succès. Ce sont en effet plusieurs dizaines de personnes, qui, samedi 3 juin au matin, ont visité les installations. Des visiteurs qui ont pu appréhender le cheminement d'un bovin, d'un mouton ou d'un porc de son entrée à la bouverie jusqu'à la sortie des frigos, mais également constater que l'établissement avait besoin de travaux. Et ça tombe plutôt bien puisque le premier coup de pelle pour la reconstruction de la tuerie sera donné en novembre prochain. « Tout est prêt », précise Sybille Le Meur, la directrice. Le permis de construire a été validé il y a plusieurs mois déjà. De la même manière, l'appel d'offre sera lancé prochainement.

Bref, lors des prochaines portes ouvertes, celles de 2018, ce sera alors  un abattoir en chantier que les habitants pourront visiter, car le pari est bien de mener les travaux de construction de la nouvelle tuerie alors que l'ancienne continuera à fonctionner. « Il n'y aura qu'une semaine d'arrêt avec de basculer de l'ancienne à la nouvelle tuerie », pointe Sybille Le Meur.

Un partenariat original

Non seulement, l'abattoir continuera de fonctionner mais entend poursuivre son développement et accueillir de nouveau client. Ainsi, le partenariat avec "Bœuf éthique", qui proposera dans les tous prochains mois un service d'abattage mobile. Autrement dit, ce seront plus les bovins qui se rendront à l'abattoir mais l'abattoir qui se rendra à eux dans les fermes. L'abattoir mettra à disposition ses frigos pour les animaux abattus dans les exploitations et formera le personnel de la société "Bœuf éthique". Pour l'abattoir d'Autun, le jeu en vaut la chandelle puisqu'il est question, à terme, de vingt-et-une carcasses de bovins stockées par semaine, soit sept bêtes trois fois par semaine. « Les premières bêtes arriveront en novembre avec une montée en puissance jusqu'au printemps », selon la directrice. Présent en Suède, cet abattoir mobile sera le premier équipement français du genre, ce qui fera de l'abattoir d'Autun, une fois encore, un établissement pionnier.

Des nouvelles personnes formées

Pionnier comme il avait déjà été pour la formation. Des formations qui fonctionnent plutôt bien. Ainsi une nouvelle formation débutera ce 12 juin dans une configuration un peu différente des précédentes. « Nous allons, via Pôle Emploi et OPCALIM, accueillir deux sessions de 15 jours de douze personnes sur la première et la deuxième transformation. A l'issue de ces deux fois deux semaine, après évaluation, nous conserverons les douze meilleurs », détaille Sybille Le Meur.

Dans les semaines et mois à venir, ce n'est donc pas le travail qui va manquer à l'abattoir d'Autun…

D’après Bastien Migault, Autun Infos