Colza d’hiver
Colza d’hiver : Surveiller les larves d’altise

Publié par Cédric Michelin
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En sortie d’hiver, il est conseillé de réévaluer la pression des larves de grosse altise, compte tenu de l’étalement dans le temps de leur apparition, afin de raisonner une éventuelle intervention, dont l’efficacité sera sans doute limitée.

Colza d’hiver : Surveiller les larves d’altise

Dans la majorité des situations à risque, une protection insecticide contre les larves de grosse altise a été réalisée à l’automne. Mais, quelle que soit la pression automnale, l’apparition des larves de grosses altises est étalée dans le temps. Il est donc conseillé de réévaluer la pression avant la reprise du colza.  

Un hiver doux favorable aux colzas

Les températures clémentes de l’hiver 2019-2020 ont été favorables aux colzas, qui n’ont pas marqué d’arrêt végétatif. Les biomasses et les densités des colzas entrée hiver sont très contrastées, notamment dans les zones concernées par le déficit hydrique d’août à septembre. Malgré cela, la croissance des colzas est plutôt correcte sauf exceptions. Dans les sols profonds ou ayant reçu une pluviométrie suffisante, les biomasses dépassent fréquemment 1,5kg/ha. En sol superficiel, les biomasses oscillent entre 0,2 à 1 kg/ha.
Les conditions ont été favorables à la minéralisation d’automne et à la croissance continue des colzas. Peu de parcelles ont marqué une faim d’azote, limitant la nuisibilité des attaques larvaires.  La dynamique de croissance en reprise de végétation est également déterminante. Des plantes qui repartiront tôt en sortie d’hiver seront moins sensibles à la présence de larves. Lorsque la biomasse du colza est faible, un fractionnement de la fertilisation azotée en trois apports est vivement conseillé. En effet, un apport précoce à dose réduite (40 u d’azote) permettra une bonne efficience de l’azote et une reprise rapide de la plante.

Emergence de nouvelles larves en cours d’hiver

Dans les secteurs historiquement touchés par des dégâts de larves d’altise, la pression exercée par le ravageur semble plus faible que la campagne précédente même si les premières larves sont arrivées précocement (entre mi et fin octobre). Toutefois, la situation peut être extrêmement différente d’une parcelle à l’autre. La cartographie des données BSV illustre bien la situation d’octobre à décembre dans le Nord-Est de la France (voir la carte).
Les observations réalisées sur le terrain par Terres Inovia et ses partenaires indiquent que de nouvelles émergences ont eu lieu au cours de l’hiver, augmentant le nombre de larves par plante (graphique, exemple du site de St Martin du Mont où des suivis réguliers sont réalisés). Il est donc nécessaire de réévaluer l’infestation larvaire, même si les insecticides appliqués tardivement cet automne ont permis de réduire les populations de larves de grosses altises.

Equipe Terres Inovia Nord et Est

Colza d’hiver : Surveiller les larves d’altise

Dans la majorité des situations à risque, une protection insecticide contre les larves de grosse altise a été réalisée à l’automne. Mais, quelle que soit la pression automnale, l’apparition des larves de grosses altises est étalée dans le temps. Il est donc conseillé de réévaluer la pression avant la reprise du colza.  

Un hiver doux favorable aux colzas

Les températures clémentes de l’hiver 2019-2020 ont été favorables aux colzas, qui n’ont pas marqué d’arrêt végétatif. Les biomasses et les densités des colzas entrée hiver sont très contrastées, notamment dans les zones concernées par le déficit hydrique d’août à septembre. Malgré cela, la croissance des colzas est plutôt correcte sauf exceptions. Dans les sols profonds ou ayant reçu une pluviométrie suffisante, les biomasses dépassent fréquemment 1,5kg/ha. En sol superficiel, les biomasses oscillent entre 0,2 à 1 kg/ha.
Les conditions ont été favorables à la minéralisation d’automne et à la croissance continue des colzas. Peu de parcelles ont marqué une faim d’azote, limitant la nuisibilité des attaques larvaires.  La dynamique de croissance en reprise de végétation est également déterminante. Des plantes qui repartiront tôt en sortie d’hiver seront moins sensibles à la présence de larves. Lorsque la biomasse du colza est faible, un fractionnement de la fertilisation azotée en trois apports est vivement conseillé. En effet, un apport précoce à dose réduite (40 u d’azote) permettra une bonne efficience de l’azote et une reprise rapide de la plante.

Emergence de nouvelles larves en cours d’hiver

Dans les secteurs historiquement touchés par des dégâts de larves d’altise, la pression exercée par le ravageur semble plus faible que la campagne précédente même si les premières larves sont arrivées précocement (entre mi et fin octobre). Toutefois, la situation peut être extrêmement différente d’une parcelle à l’autre. La cartographie des données BSV illustre bien la situation d’octobre à décembre dans le Nord-Est de la France (voir la carte).
Les observations réalisées sur le terrain par Terres Inovia et ses partenaires indiquent que de nouvelles émergences ont eu lieu au cours de l’hiver, augmentant le nombre de larves par plante (graphique, exemple du site de St Martin du Mont où des suivis réguliers sont réalisés). Il est donc nécessaire de réévaluer l’infestation larvaire, même si les insecticides appliqués tardivement cet automne ont permis de réduire les populations de larves de grosses altises.

Equipe Terres Inovia Nord et Est