Vendange 2015
Supérieure à la moyenne quinquennale ?

Publié par Cédric Michelin
-
Le vignoble français retrouverait pour la deuxième année consécutive un potentiel de production plus conforme à ses ambitions. Mais les conditions climatiques peuvent encore peser sur la récolte 2015.
130670--2658_grappe_chardonnay_juillet_3.jpg
Avec 46,6 millions d’hectolitres, la vendange 2015 serait en léger recul (-1 %) par rapport à celle de 2014 mais supérieure de 2 % à la moyenne de celles de ces cinq dernières années, selon les premières estimations arrêtées au 20 juillet publiées par Agreste. « Ces estimations sont encore très provisoires au regard de l’incertitude entourant l’évolution de la sécheresse en cours », note la publication du service statistique du ministère de l’Agriculture et doivent être affinées lors des prochaines semaines. A défaut d’incidents climatiques majeurs, la récolte 2015 constituerait un deuxième millésime relativement abondant après deux très petites récoltes (2012 et 2013) qui avaient eu pour conséquence une forte diminution des stocks voire des difficultés à répondre à certains marchés export. Le potentiel de production serait identique à 2014 pour les vins AOP et même en hausse pour les IGP et en recul pour les vins de base des eaux de vie et des vins sans indication géographique. Les prévisions sont cependant assez contrastées selon les régions. La première région française en volume, le Languedoc-Roussillon, verrait sa vendange augmenter de 6 %. Les deux autres vignobles du sud, épargnés par les intempéries (mais pas par la sécheresse actuellement) progresseraient également : + 6 % pour le sud-est et + 10 % pour la Corse. A l’inverse, le potentiel de production de la Champagne et de la Bourgogne-Beaujolais serait en recul, respectivement de 10 % et 4 %. La vendange en bordelais serait stable et même en hausse de 2 % sur la moyenne quinquennale. Si, globalement, la canicule a réduit les attaques de mildiou, la végétation commençait à montrer dans certaines régions, à la mi-juillet, « des signes de stress hydrique », note Agreste. « Dans de nombreuses régions, la production dépendra dans les semaines à venir de l’évolution des conditions climatiques, notamment de la sécheresse en cours », indique la publication.