Tendance commerciale semaine 51
Les marchés à la loupe

Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.
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Bovins de boucherie
Les besoins pour les fêtes de fin d’année sont couverts et restent essentiellement ciblés sur les pièces nobles à griller. Il va falloir écouler toutes les championnes des concours qui représentent à elles seules près de 1.500 tonnes de viande en carcasse. La commercialisation des morceaux arrière dans le bétail de milieu de gamme est nettement plus difficile, ce qui permet à de nombreuses enseignes de la distribution de proposer de belles promotions sur la côte de bœuf, le rumsteck ou la macreuse. Ces promotions constantes ont un effet pervers, car elles ne donnent plus de prix de repère aux ménagères. Or, l’écart est important entre les promos et le rayon traditionnel. Les ménagères retrouveront-elles plus tard le chemin des rayons boucherie pour les repas de Noël souvent synonymes de regroupement familial et d’achats “plaisir” ?
Sur les marchés, l’activité commerciale reste pesante. Les tarifs se maintiennent dans les bonnes charolaises et limousines de qualité bouchère avec une offre souvent en repli après les concours. Les difficultés perdurent dans les génisses ordinaires et les réformes allaitantes de choix secondaire avec toujours un sérieux souci de positionnement sur le marché de la viande entre les produits standard, souvent à base de laitières, la viande hachée (prix) et la viande de qualité (marchés de niche). Dans les réformes laitières, les industriels ont des besoins restreints à la veille des vacances scolaires, mais la réduction de l’offre permet une stabilisation des prix dans les bonnes vaches frisonnes et montbéliardes. Dans le jeune bovin, avec la fin des exportations vers l’Italie pour Noël, le commerce est moins fluide avec une tendance à la stabilisation des prix dans les charolais ou les limousins.
Bovins d’embouche et d’élevage
L’activité commerciale de cette fin d’année ne fait pas apparaître de grand changement sur le secteur maigre. Face à la morosité du commerce de la viande, les tarifs restent malmenés, notamment dans le bétail commun. Les engraisseurs attendent une stabilisation des prix de la viande pour mieux caler leur prix d’achat et repartir à l’achat pour ceux qui ont les structures où les terrains porteurs sur l’hiver pour accueillir des animaux. La gamme tarifaire est très large en fonction des races, de la conformation, du poids et surtout du potentiel de croissance des animaux.
Broutards
Comme l’an passé, les deux dernières semaines de l’année auront une activité nulle ou très faible à l’export comme pour la repousse. Cette période est souvent utilisée pour faire récupérer les chauffeurs ou les salariés sans désorganiser l’activité des entreprises. En l’absence d’échanges à l’export, une grande partie des marchés français sera fermée pour les deux la semaine à venir. L’activité ne devrait réellement redémarrer que sur la 2e semaine de janvier. Le commerce est normal avec une stabilisation des prix dans les bons mâles charolais ou limousins de 300 à 400 kg, malgré une demande modeste sur l’Italie. La commercialisation est plus difficile avec un recul des cours dans les mâles ordinaires ou légers avec très peu d’activité sur l’Espagne. Dans les femelles, les transactions restent laborieuses, car cette gamme de marchandise souffre d’un manque de débouché à l’export.
Veaux d’élevage et d’engraissement
L’activité se détend légèrement face à la réduction de l’offre. Si les tarifs n’enregistrent pas de changement chez les intégrateurs, le tri est moins sévère dans les bons veaux frisons sur les marchés. Dans les abondances et les montbéliards, si les tarifs se situent au niveau des laitiers dans les ordinaires. La bonne marchandise reste normalement valorisée pour l’export. La commercialisation est un peu moins dépressive dans les croisés laitiers viandés, mais la gamme tarifaire reste néanmoins très large en fonction de la conformation et du poids des veaux. Les veaux légers ou fragiles restent délaissés. Dans les veaux limousins, charolais ou les croisés de race à viande ou mixte, l'offre est juste suffisante pour satisfaire la demande, mais la concurrence sur le terrain est de moins en moins présente, ce qui limite la progression des prix.
Ovins
A cette saison de l’année où se côtoient les agneaux laitons et les agneaux gris sur les marchés, il est assez difficile de faire la distinction sur des grilles FranceAgriMer alors que tout est mélangé. Or si cette période ne dure que quelques semaines entre ces catégories (différentes en fonction des régions), les professionnels ont besoin de précision, car les écarts de prix sont importants. Les agneaux laitons sont demandés pour les fêtes de fin d’année avec des tarifs en progression, alors que les gris de moyenne conformation peinent à trouver preneur. Dans les agnelets, l’offre progresse, mais les besoins à l’export sont un peu plus réguliers notamment dans les bons sujets légers. Peu de changement dans les brebis même si la demande est moins soutenue avec l’arrivée des vacances de Noël.
Porcs
L'activité de la semaine est satisfaisante ce qui permet de stabiliser les prix sur l’ensemble des pays de l’Union européenne. Le prix sur le Marché du porc breton reprend 0,001 € à 1,068 € du kilogramme, mais il reste loin, très loin de la couverture des coûts de production…