Volaille de Bresse
L’AOP se met en quatre

Publié par Cédric Michelin
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La volaille de Bresse a encore un bel avenir devant elle. Pour preuve, les chiffres présentés lors de l’assemblée générale du Comité interprofessionnel de la volaille de Bresse (CIVB) le 11 mars à Vernoux, qui affichent une progression espérée de près de 2 % du nombre des poussins mis en place en 2016.
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De 914.705 poussins en 2014, les mises en places sont passées à 919.650 l’an dernier, et le prévisionnel pour 2016 est de 936.855 poussins, soit une augmentation de 1,87 %.

Preuve de la vitalité de cette filière qui a su se remettre en question et trouver un nouvel élan non seulement pour installer de nouveaux éleveurs, mais aussi pour booster la commercialisation de cette volaille d’exception. « Il y a une belle cohésion dans toute la filière qui fonctionne de manière unanime. Nous pouvons nous réjouir depuis deux ans de l’augmentation des mises en place, pas très importante, mais c’est une bonne évolution. Et malgré l’Influenza aviaire, nous n’avons pas eu de problème d’écoulement du produit. Nous avons une quinzaine d’élevages de plus que l’an passé. Deux sessions de formation sont organisées par an. Cela montre l’intérêt manifeste des jeunes d’assurer le relai. Les jeunes sont aujourd’hui très bien formés, ils sont entreprenants. C’est assez encourageant », souligne le président du CIVB, Georges Blanc.
La demande étant toujours plus grande, cette année, ce ne sont pas deux, mais trois sessions de formations qui auront lieu, pour une trentaine de candidats.

Fort d’une communication dynamique et soutenue (SIHRA, salon international de l’agriculture, marché des AOC, exposition universelle de Milan, Eductour, 20 ans des Planons, Francos Goumandes, salon du goût de Beaufort, salon de la gastronomie, Glorieuses, etc.), le CIVB se félicite également de la progression de la commercialisation de l’AOP : + 2,41 % en 2015 (71 % des ventes réalisées par les abatteurs expéditeurs, et 29 % en ventes directes).

Evolution des modes de commercialisation en réflexion



La filière réfléchit aujourd’hui très sérieusement à faire évoluer la commercialisation de la volaille de Bresse pour toucher un plus grand nombre de consommateurs. « Nous avons des projets d’ouverture sur la découpe. Cela ne va pas être simple car cela induit une modification du cahier des charges, mais dans la mesure où toute la filière est d’accord, nous allons travailler sur ce dossier », ajoute Georges Blanc. Alors pourquoi pas à l’avenir du poulet de Bresse PAC (prêt à cuire) en quatre morceaux, ou le demi-poulet de Bresse en deux morceaux ? Dossier à suivre…


Trente ans de présidence



Les anciens vice-présidents du CIVB ont tenu à rendre hommage vendredi au grand chef Georges Blanc, impliqué au comité depuis 1976, et président depuis trente ans. Très touché, ce dernier ajoutera : « C’est le seul mandat électif que j’ai gardé, parce que cela me plaît. Je fais la promotion de la volaille de Bresse à chaque fois que cela est possible. J’ai soixante-treize ans, et j’ai gardé le même enthousiasme. Je suis optimiste pour la volaille de Bresse, et je le serai de plus en plus », avant d’annoncer une belle surprise : le projet de réunir tous les grands chefs lors d’une prochaine Glorieuse (certainement celle de Montrevel-en-Bresse).