Lycée viticole de Davayé
La liberté de choisir son avenir

Publié par Cédric Michelin
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Que ce soit en filière générale ou technologique, les jeunes en formation au lycée viticole de Davayé viennent avant tout pour la qualité de l’enseignement proposé, ainsi que pour la réputation grandissante de l’établissement, reconnu par tous comme une référence nationale dans le milieu professionnel. La liberté de choisir sa voie est en effet primordiale. Explications avec le directeur, Laurent Gouttebaron.
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Quels sont les effectifs et les profils des nouveaux arrivants ?
Laurent Gouttebaron : les effectifs sont stables depuis cinq ans. 230 à 240 élèves étudient au lycée. Il reste une petite marge mais guère plus. Les jeunes entrants sont principalement issus de la région de Mâcon et environ, c’est-à-dire aussi de l’Ain et du Jura. Pour les BTS, certains viennent de plus loin : le reste de la Bourgogne, la Vallée du Rhône, la Champagne ou l’Alsace même.
En filière générale, les profils sont représentatifs de l’environnement du lycée et du Mâconnais. En filière viticole, autant Bac pro que BTS, les jeunes conservent plutôt des liens - plus ou moins proches - avec le secteur viticole.

Quels sont les taux de réussite et les poursuites d’étude possibles ?
L. G. : toutes filières confondus, les résultats 2016 étaient d’environ 85 % de taux de réussite, avec même 100 % en BTS Technico-commercial Vins & Spiritueux. De même, nous avons de très bons résultats pour les classes de Bac scientifique, avec 95 % de taux de réussite.
Ce qui fait qu’en voie généraliste, la poursuite d’étude est possible et ouverte selon les envies. Pour les filières professionnelles, souvent après un Bac pro, le choix se porte sur un BTS, puis maintenant, en grande majorité, vers une licence professionnelle, mais au niveau national.
Le taux d’insertion dans le tissu professionnel est bon, même si ce n’est pas facile à mesurer, avec peu de retours des sondages.
Les parents d’élèves peuvent se connecter à l’Espace numérique de travail (ENT) pour consulter les absences, le cahier de texte, le relevé de notes… ou encore les supports de cours et exercices. Cela permet de tenir les familles informées plus régulièrement de ce qui se passe en classe. Les parents et élèves pourront en savoir plus lors des portes ouvertes le samedi 11 mars.

Quels sont les principaux atouts du lycée pour se démarquer ?
L. G. : c’est incontestablement la proximité des professionnels viticoles et les nombreux partenariats avec la filière, comme avec la présence du Vinipôle Sud Bourgogne, le Coeb et évidemment le domaine des Poncétys. En plus des cours habituels, cela permet aux élèves de comprendre et prendre part aux différentes expérimentations qui sont menées, comme actuellement sur la vinification basse température, qui fera probablement l’objet d’une publication scientifique. Labellisée AB, l’exploitation viticole, à 95 % en chardonnay, permet également de comparer les différents modes de culture via l’expérimentation entre bio, biodynamie, raisonnée et conventionnelle. Il ne faut pas oublier non plus la participation à la vie de la filière avec la participation à l’organisation du Concours des vins de la Saint-Vincent à Mâcon, le concours des Grands vins de France, le Forum œnologique ou encore la distinction des crus Saint-Véran et Viré-Clessé…
Les effectifs restent contenus autour de seize élèves par classe, avec des équipes pédagogiques volontaires faisant de l’enseignement personnalisé ou des mises à niveau (modules) pour accompagner tous les élèves de toutes les formations.
Enfin, depuis deux ans, sur la filière Bac techno (première et terminale), une section européenne a été créée avec des enseignements supplémentaires en anglais. Cette option compte pour la note finale du Baccalauréat.

Quelles visions de la viticulture leur enseignez-vous ?
L. G. : nous appliquons les programmes nationaux du ministère. Ensuite, les élèves sont libres de faire des stages aussi bien en caves coopératives qu’en caves particulières. Tous les modes de production sont étudiés. Il n’y a pas d’orientation car il s’agit de diplômes d’Etat et ils sont interrogés par des professionnels sur tout le programme.
Par contre, comme le reste de la viticulture, nous avançons sur les technologies informatiques, avec 18 tablettes numériques (financées par le Conseil régional) pour des enseignements spécifiques (mathématique, français) et aussi sur des applications métiers, comme la saisie de données viticoles sur le terrain. D’ailleurs, le 5e rendez-vous du Vinipôle Sud Bourgogne aura lieu le 6 avril avec pour thème "la révolution numérique". Un événement ouvert à tous...




Toujours plus de formations pour adultes


Le CFPPA se développe bien, avec les formations longues comme le BTS Viti-Œno, le BPREA Responsable d'exploitation viticole et le CS Caprin… ou les formations courtes (4 à 6 mois) surtout autour de la taille de la vigne ou celles pour être tractoriste. Des formations plus courtes "à la demande" complètent le tout autour de la dégustation et ventes au caveau. Cela correspond à 75.000 heures Stagiaire au total, contre 50.000 heures il y a deux ans, preuve de son bon fonctionnement et de la cohérence de l’offre de formation avec les besoins du territoire. A noter que cette belle progression s’est faite avec le réseau régional qui a permis d’améliorer les réponses aux appels d’offres.