Tendance commerciale semaine 27-2016
Les marchés à la loupe

Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.
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Bovins de boucherie
Le marasme qui secoue la filière viande vient en grande partie de la désaffection des consommateurs pour la viande rouge sous l’effet des actions chocs des anti-viandes. Les ventes dans les rayons des GMS auraient chuté de -8 % en quelques mois alors que, dans le même temps, la production a progressé, notamment dans le cheptel laitier. Le départ de plus de 65.000 bovins est ainsi repoussé dans les campagnes…
Au niveau de la consommation, si les ventes de brochettes et de pièces à griller se portent mieux, elles profitent principalement aux réformes laitières. Les autres pièces peinent à trouver preneurs dans des linéaires “Viandes de bœuf”, lesquels qui tendent à se réduire dans les magasins (faute d’un débit suffisant). Et les promotions n’auraient qu’un faible impact sur les ventes.
Sur les marchés, l’ambiance commerciale est morose avec des acheteurs sans besoin ou de façon très ciblée. Les transactions sont tendues dans les femelles labels ou charolaises haut de gamme avec une forte réduction de la demande de la part de la boucherie traditionnelle, laquelle gère ses stocks en fonction des départs en vacance de la clientèle des villes. Dans les bonnes génisses et les jeunes vaches charolaises de qualité bouchère, la demande est un peu plus régulière du côté des zones de villégiature, mais compte tenu des retards d’enlèvement, les tarifs sont reconduits. Le commerce reste très calme dans les réformes allaitantes de choix secondaire avec des besoins facilement couverts et des cours reconduits. Dans les laitières, la tendance est à la stabilisation des prix avec une offre qui s’amenuise dans les bonnes vaches montbéliardes, abondances ou holsteins. Le tri reste sévère dans les vaches sans viande. En jeunes bovins, l’activité Export demeure peu soutenue avec des ateliers italiens qui restent chargés. Le début de la saison estivale devrait permettre un écoulement plus régulier, mais les ventes se font de moins en moins en carcasses et dès que les abatteurs attaquent la découpe pour exporter les morceaux nobles, ils leurs restent les avants difficiles à valoriser sur le marché intérieur. La tendance commerciale tend néanmoins à s’assouplir au regard de la baisse des volumes, mais les prix ne progressent pas.
Bovins d’embouche et d’élevage
Les engraisseurs restent déstabilisés par le marché de la viande et une tendance qui s’annonce encore plus dépressive sur l’automne. Les achats se stabilisent et se font sur des bases très proches de la valeur viande dans le bon bétail lourd et proche de la finition. La vente reste très sélective dans le bétail de second choix, âgé ou maigreux.
Broutards
Toujours pas d’ouverture du côté de la Turquie, même si les choses sembleraient avancer… Une nouvelle rencontre est prévue fin juillet. La demande italienne tend à se restreindre, mais la réduction saisonnière de l’offre permet de tenir les prix dans les bons mâles charolais ou limousins herbés. Le placement est en revanche plus difficile dans la marchandise plus commune ou trop âgée. Dans les broutards légers qui restent sur le marché intérieur, le commerce est plus calme avec une demande peu soutenue de la part d’engraisseurs sinistrés par la faiblesse des tarifs pratiqués dans la viande. Si de nouveaux débouchés ne sont pas trouvés avant l’automne, les éleveurs s’attendent à une sérieuse chute des prix. Dans les femelles, l’écart se creuse entre les laitonnes de qualité vaccinées et la marchandise commune ou légère.
Veaux d’élevage et d’engraissement
La progression de l’offre et une concurrence moins forte à l’export depuis l’arrêt des prises en charge par l’Etat des PCR permettent aux intégrateurs de mieux couvrir leurs besoins. Les acheteurs font pression sur les veaux frisons ou montbéliards lourds convenant à l’export. Cela se répercute dans les gammes inférieures avec des tarifs en baisse significatifs sur le marché de Bourg-en-Bresse. Dans les croisés laitiers et allaitants de second choix, la pression des acheteurs est marquée avec une offre trop importante pour les besoins. La dégradation actuelle ne présage rien de bon pour les semaines à venir. Dans les très bons veaux croisés (jaunes, blanc bleu), les tarifs restent à de bons niveaux et résistent à la pression des acheteurs, face à une offre saisonnière assez modeste.
Ovins
Le démarrage de la saison estivale et une consommation en progression de grillades et de merguez permettent un commerce assez régulier dans les bons agneaux. La demande reste peu soutenue dans les agneaux ordinaires et les lacaunes. En brebis, la demande se montre un peu plus ferme dans les bonnes avec une légère progression des cours.
Porcs
La saison estivale est lancée avec une progression des ventes de grillades et de saucisses. La demande chinoise reste également soutenue sur le marché européen. Le commerce reste fluide avec des tarifs en progression. Le cours sur le Marché du porc breton progresse de +0,038 sur une semaine à 1,437 € du kilogramme pour le 56 TMP et à 1,587 € pour le 60 TMP (sans les primes de qualité). Le férié du 14 juillet ne devrait pas casser cette dynamique.