Lycée agricole de Fontaines
Une passerelle à Castors !
Ce travail, encadré par Frédéric Margerin, leur enseignant en Aménagement et Alexis Révillon, chargé d'études à l'AOMSL, l'Association Ornithologique et Mammalogique de Saône et Loire qui porte ce projet, consistait à prendre les mesures sur place pour la conception de la passerelle. Ce projet a été réalisé avec le soutien de M. Cassard, Président du Syndicat Mixte d’Aménagement du Bassin de la Grosne. Une grande partie du matériel nécessaire à la construction de la passerelle a été gracieusement fournie par la Scierie Margaritelli à Fontaines. Ainsi, tout le monde pourra voyager désormais en toute quiétude !
Le Castor d'Europe
Première espèce animale protégée en France (1909), le Castor recolonise depuis les cours d’eau français. En Saône-et-Loire l’espèce a fait sa réapparition au début des années 2000
Grand rongeur d’1m20 de long pour un poids variant entre 20 et 30kg, il se nourrit exclusivement de végétaux, principalement d’écorces l’hiver et de plantes herbacées l’été.
Vivant en groupes familiaux dans des terriers ou des huttes, le Castor parcourt des territoires d’une moyenne de 3km de berges.
Au printemps la femelle met au monde entre 1 et 3 petits, dont 50 % ne survivent pas à leur première année. De croissance démographique lente, on comprend donc pourquoi il met du temps à coloniser ses territoires d’antan.
Le castor est ce qu’on appelle un "ecosystem engineer", c’est-à-dire qu’il crée, modifie ou entretient des habitats. Par son action sur les arbres, le Castor d’Europe va favoriser la strate arbustive le long des berges formée en général de saules buissonnants, ce qui va contribuer à la stabilisation de ces dernières. Cette strate buissonnante va par ailleurs créer des zones d’ombres et donc des eaux plus froides avec un meilleur taux en oxygène dissous utile aux poissons surtout par forte chaleur. Ces zones peuvent aussi servir de poste d’affût pour les carnassiers comme le brochet.
L’action du Castor est également favorable au peuplement piscicole. En effet l’abattage des arbres crée des zones où les alevins peuvent se réfugier et donc améliorer leur taux de survie.
