31e Montgolfiades à Chalon-sur-Saône
Du Mercurey pour survoler le Chalonnais

Publié par Cédric Michelin
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En ce weekend de Pentecôte, 44 montgolfières se sont livrées à des vols aériens majestueux au dessus du Chalonnais. La météo a permis aux équipages - de France et de Navarre - de profiter de notre belle région. A commencer par les visites de caves de la Côte chalonnaise puisque de nombreux vignerons les hébergeaient lors de cette nouvelle édition des Montgolfiades.

Du Mercurey pour survoler le Chalonnais

« Retour au bercail », donnait pour consigne en ce samedi matin (6h) Jean-Alain Martin, président de l'association organisatrice des Montgolfiades. Si après ce long weekend, c’est une réalité pour les quarante-quatre équipages venus participer à cette 31e édition du festival des montgolfières, c’était l’épreuve sportive qui les attendaient le samedi matin. Avec un soleil se levant, une température idéale et un léger vent Nord-Est (lâcher de ballons à l’hélium et compas l’attestant), les équipages se dirigeaient en voitures à 3 km au Sud-Ouest, selon les règles de l’épreuve, en direction de Saint-Marcel donc, pour tenter de revenir sur la cible tracée au départ du petit-déjeuner à la prairie Saint-Nicolas.

Prenant soin de ne pas rentrer dans des champs ou des prés non pâturés ou avec des bêtes, les nacelles et les ballons se gonflaient à grande vitesse avant de s’envoler. Le survol de Saint-Marcel, au bruit des bruleurs, faisait sortir de leurs lits nombre d’habitants, saluant et prenant en photos les montgolfières tranquilles, naviguant à la vitesse de 5 km/h.

Mais « rentrer au bercail » n’est pas une mince affaire même pour les champions et pilotes confirmés. Respectivement dans la montgolfière du Grand Chalon et celle de Mercurey, Guy Cinquin, vigneron à Mercurey, et Henri Duréault, vigneron à Moroges, ne pouvaient rien faire contre ce vent qui les déportait, tout comme les autres miontgolfières, de la cible. Quitte à ne pas voler le soir en raison des orages annoncés, les pilotes remettaient les gaz et prenaient de la hauteur pour découvrir la plaine de Saône, Chalon-sur-Saône et sa région, et en faire profiter leurs chanceux invités. Un point de vue imprenable à 350 pieds, sans impression de vertige, sans qu'aucune turbulence (ou thermiques, courants d'air verticaux) ne vienne enlever cette quiétude et sensation de sécurité de ce "parachute géant".

Avant de poser la montgolfière de Mercurey, toujours à la recherche de prés fauchés, Christophe, un autre pilote qui travaille chez Areva, prenait les commandes pour effectuer un rase motte au dessus de la Saône à seulement 50 cm. Le vent ne voulant décidémment pas choisir de quel bord aller, la personne en charge de le récupérateur en voiture, Roger, se retrouvait à Allériot alors que finalement Sassenay était la destination finale ! L’atterrissage, tout en douceur, se faisait sur un chemin de terre au milieu des champs de blé et de maïs, sans aucun dégât pour les cultures. A quatre, avec Alain, un gendarme, il était déjà temps de ranger tout le matériel avant de revenir au point de départ pour y recharger les bonbonnes de gaz. Le sens de l’hospitalité des vignerons ne se faisait pas démentir, eux qui offraient à boire accompagné d'un nouveau casse-croute offert par les organisateurs. Un réconfort bien mérité après ses émotions, fortes et en même temps paisibles. Une expérience unique à vivre absolument.