Les résultats du contrôle de performances sont riches d’enseignements.
Retour sur le bilan technique du troupeau laitier de l’Ain et la
Saône-et-Loire, d’avril 2015 à mars 2016. Et pour donner du sens à la
mesure, zoom sur le lait par jour de vie.
Le lait par jour de vie est le lait de la carrière laitière divisé par le nombre de jours de présence dans l’élevage, de la naissance à la date de réforme. Il représente ainsi la maîtrise technique de l’élevage laitier grâce à la combinaison des résultats de la production laitière, de l’élevage des génisses et de la reproduction.
67 % de lait en plus par vache !
Dans les élevages les plus performants techniquement, les vaches produisent 11,9 kg de lait par jour de vie.
L’écart entre les élevages les plus performants et les moins performants avoisine les 5 kg (cf. tableau 1). Sur une carrière, cela représente 7.092 kg de lait supplémentaire, soit l’équivalent d’une lactation moyenne ! Sur une année, chaque vache produit ainsi 3.128 kg de lait en plus. Sur la base d’un lait payé à 300 €/1.000 litres, cela équivaut à 63.000 € de produit additionnel pour un troupeau moyen de 67 vaches.
Maîtriser l’ensemble des facteurs
Si ces résultats s’obtiennent grâce à des moyennes laitières élevées, la maîtrise de la qualité du lait est aussi au rendez-vous.
Les taux butyreux et protéiques sont quasiment identiques entre les deux groupes, respectivement à 39,5 et 33 g/kg. Les niveaux de leucocytes sont en-deçà de près de 100 milliers pour les élevages les plus performants : 225 contre 321 milliers pour les élevages les moins performants. Cet écart se retrouve dès la première lactation avec des niveaux de leucocytes sur les primipares respectivement de 197 et 268 milliers.
Le lait par jour de vie est un indicateur qui combine maîtrise de la production laitière et maîtrise de la reproduction. Ainsi, le groupe des élevages les plus performants a-t-il une reproduction globalement mieux maîtrisée. L’âge au premier vêlage intervient en effet à 30 mois en moyenne et est plus précoce de 7 mois. L’intervalle vêlage-vêlage de 406 jours est-il plus court de 16 jours.
Il y a peu d’écart entre les deux groupes sur le rang moyen de lactation : 2,7 lactations en moyenne. La maîtrise des réformes subies est un critère à travailler pour l’ensemble des élevages.
La cohérence du système
Le plus important demeure toutefois la cohérence du système. En effet, ces résultats sont toutefois à analyser en fonction de la stratégie de l’élevage.
Ainsi, les élevages en système Foin obtiennent-ils des laits par jour de vie inférieurs du fait d’une moindre production laitière permise par le système alimentaire. Dans ce groupe, les vaches des élevages les plus performants produisent 10 kg de lait par jour de vie (cf. tableau 2).
A l’inverse, en système Robot de traite, les élevages les plus performants produisent, eux, jusqu’à 13 kg de lait par jour de vie. Cette performance est rendue nécessaire pour rentabiliser l’investissement.
Malgré un lait par jour de vie supérieur de 3 kg pour les élevages en traite robotisée, les élevages en système Foin obtiennent de meilleurs résultats économiques (voir les résultats des coûts de production parus en avril 2016). Si la maîtrise technique contribue fortement aux résultats, la cohérence de l’ensemble du système prime.
Cécile Pandrot, Acsel Conseil Elevage
67 % de lait en plus par vache !
Dans les élevages les plus performants techniquement, les vaches produisent 11,9 kg de lait par jour de vie.
L’écart entre les élevages les plus performants et les moins performants avoisine les 5 kg (cf. tableau 1). Sur une carrière, cela représente 7.092 kg de lait supplémentaire, soit l’équivalent d’une lactation moyenne ! Sur une année, chaque vache produit ainsi 3.128 kg de lait en plus. Sur la base d’un lait payé à 300 €/1.000 litres, cela équivaut à 63.000 € de produit additionnel pour un troupeau moyen de 67 vaches.
Maîtriser l’ensemble des facteurs
Si ces résultats s’obtiennent grâce à des moyennes laitières élevées, la maîtrise de la qualité du lait est aussi au rendez-vous.
Les taux butyreux et protéiques sont quasiment identiques entre les deux groupes, respectivement à 39,5 et 33 g/kg. Les niveaux de leucocytes sont en-deçà de près de 100 milliers pour les élevages les plus performants : 225 contre 321 milliers pour les élevages les moins performants. Cet écart se retrouve dès la première lactation avec des niveaux de leucocytes sur les primipares respectivement de 197 et 268 milliers.
Le lait par jour de vie est un indicateur qui combine maîtrise de la production laitière et maîtrise de la reproduction. Ainsi, le groupe des élevages les plus performants a-t-il une reproduction globalement mieux maîtrisée. L’âge au premier vêlage intervient en effet à 30 mois en moyenne et est plus précoce de 7 mois. L’intervalle vêlage-vêlage de 406 jours est-il plus court de 16 jours.
Il y a peu d’écart entre les deux groupes sur le rang moyen de lactation : 2,7 lactations en moyenne. La maîtrise des réformes subies est un critère à travailler pour l’ensemble des élevages.
La cohérence du système
Le plus important demeure toutefois la cohérence du système. En effet, ces résultats sont toutefois à analyser en fonction de la stratégie de l’élevage.
Ainsi, les élevages en système Foin obtiennent-ils des laits par jour de vie inférieurs du fait d’une moindre production laitière permise par le système alimentaire. Dans ce groupe, les vaches des élevages les plus performants produisent 10 kg de lait par jour de vie (cf. tableau 2).
A l’inverse, en système Robot de traite, les élevages les plus performants produisent, eux, jusqu’à 13 kg de lait par jour de vie. Cette performance est rendue nécessaire pour rentabiliser l’investissement.
Malgré un lait par jour de vie supérieur de 3 kg pour les élevages en traite robotisée, les élevages en système Foin obtiennent de meilleurs résultats économiques (voir les résultats des coûts de production parus en avril 2016). Si la maîtrise technique contribue fortement aux résultats, la cohérence de l’ensemble du système prime.
Cécile Pandrot, Acsel Conseil Elevage
1 + 1 = 3, se faire aider
« Les familles heureuses se ressemblent toutes ; les familles malheureuses sont malheureuses chacune à leur façon », écrivait Tolstoï dans "Anna Karénine".
Pour réussir, il est nécessaire de maîtriser l’ensemble des facteurs. Un échec sur seulement l’un d’entre eux pèse lourdement sur les résultats alors même que les ingrédients nécessaires à la réussite sont réunis. Le succès requiert en fait d’éviter maintes causes possibles d’échec. C’est pourquoi Acsel Conseil Elevage accompagne les éleveurs dans cette aventure, tant sur les critères de la maitrise technique que sur ceux de l’approche globale et stratégique.
