Tendance commerciale semaine 46-2016
Les marchés à la loupe

Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.
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Bovins de boucherie
Les grandes enseignes de la distribution renforcent leur communication sur les races à viande notamment les charolaises ou limousines, mais la qualité des pièces présentées à la vente n’est pas toujours à la hauteur de la réputation de ces races aux yeux du grand public. Dans les rayons, ce sont bien souvent encore les laitières et la viande hachée qui dominent les linéaires viandes, avec comme toujours le prix comme point d’accroche…
Au niveau des abattoirs, les disponibilités sont un peu plus étoffées avec les sorties d’herbage à l’approche de l’hiver, mais les jeunes animaux viandés et correctement finis restent modestement offerts. L’activité commerciale demeure régulière pour la saison. Les tarifs se tiennent dans un commerce calme pour les femelles haut de gamme dont l’offre est mesurée à l’approche des concours de fin d’année. Avec de volumes en progression, ce seront plus de 2.300 animaux haut de gamme qui seront encore présents cette année à Montmarault, Charolles (au Festival du Bœuf, lire en page 5), Parthenay, Evron ou encore Laissac... Espérons que les commandes des bouchers et des GMS soient à la hauteur pour que les prix soient en accord avec la qualité de l’offre. La démarche "Cœur de gamme" se met peu à peu en place, alors que la majorité des GMS reçoit de plus en plus de pièces préparées en catégoriel, faute de main-d’œuvre qualifiée en interne pour assurer la découpe et la préparation des viandes. Celles qui possèdent de vrais bouchers font tout pour les garder et maintenir une vraie qualité sur le rayon "trad".
Sur les marchés, la demande reste régulière dans les bonnes génisses ou les jeunes vaches charolaises avec des tarifs qui se maintiennent sans trop de difficultés et progressent même par endroit. Les cours sont également reconduits dans les allaitantes de choix secondaire correctement finies. Les transactions demeurent en revanche très sélectives dans les génisses ordinaires et légères ainsi que dans les vaches maigreuses qui ne trouvent pas preneur dans le secteur maigre. En réformes laitières, les sorties sont en progression et couvrent plus facilement les besoins des abatteurs. La tendance est au maintien des prix sur les vaches frisonnes, montbéliardes ou abondances convenables. Le tri reste marqué dans les vaches maigres vendues dans l’état après la dernière traite. En jeunes bovins, le recul saisonnier de l’offre et la meilleure tenue tarifaire des vaches charolaises ces dernières semaines confortent une tendance positive que l’on peut également observer sur les autres marchés européens.

Bovins d’embouche et d’élevage
L’offre est plus abondante avec la rentrée des animaux. De nombreux animaux de qualité moyenne se retrouvent sur le marché de la viande, faute de trouver une valorisation correcte dans l’embouche. Les animaux lourds, bien conformés et avec du potentiel gardent, eux, une valorisation régulière de la part des engraisseurs spécialisés. En revanche, la vente s’avère plus sélective pour la grande majorité du cheptel de moyenne qualité. Le bétail bas de gamme ou long à finir peine à trouver preneur ou pour des tarifs très bas.

Broutards
Les volumes restent conséquents, mais le fait que tous les broutards ne soient pas tous vaccinés limite quelque peu les disponibilités pour les marchés italiens ou ceux du nord de l’Europe pour lesquels le délai de 60 jours après la vaccination est obligatoire. La demande italienne cible des mâles de 380 à 450 kg pour des sorties avant l’été. Cette gamme de marchandise se valorise correctement dans les charolais type U. Le commerce est plus calme dans les 300 à 350 kg avec un recul des besoins pour des sorties d’été. Les bons taurillons lourds vaccinés sont stables, mais les non-vaccinés restent sur la France pour des tarifs malmenés. Quant aux broutards non vaccinés de moyenne conformation, ils trouvent cependant preneur sur la France ou l’Espagne, mais avec des tarifs peu soutenus (600 à 700 € par tête). Dans les femelles, la demande est suivie avec des tarifs qui se tiennent pour les bonnes laitonnes charolaises ou limousines de 300 à 350kg vaccinées. Le commerce est plus compliqué dans la moyenne marchandise (non vaccinée) du fait d’une offre trop abondante sur le marché.

Veaux d’élevage et d’engraissement

L’offre se replie légèrement, ce qui détend un peu l’atmosphère. Les intégrateurs ont certes peu de besoins pour les sorties de Pâques, mais face au recul de l’offre, ils relâchent un peu la pression sur les bons les veaux montbéliards. Pas de changement pour les frisons. Les tarifs se sont stabilisés dans les croisés viandés, mais le tri reste sévère dans les "taupes" ou les croisés blanc-bleu ordinaires. Dans les veaux de race à viande ou les croisés bien conformés, le repli de l’offre permet un commerce régulier mais sans plus-value.

Ovins

Les sorties saisonnières sont stables, mais les opérateurs notent une très grande irrégularité de l’offre avec un recul de la qualité. La demande reste ciblée sur les agneaux de qualité dont les tarifs se maintiennent facilement. En revanche, la commercialisation est plus difficile avec des cours plus discutés dans la moyenne marchandise ou dans les agneaux gras. Dans les brebis, la vente est plus calme avec plus d’offres.

Porcs

Après les deux semaines de ce début novembre perturbées par les fériés de la Toussaint et du 11 novembre, le commerce est un peu plus régulier face à un meilleur équilibre offre/demande. Le cours sur le Marché du porc breton est stable à 1,300 € du kilogramme.