Réduction des pollutions par les phytosanitaires
Maintenir le cap des bons résultats

Publié par Cédric Michelin
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Un nouveau contrat visant la réduction des pollutions par les phytosanitaires en viticulture sera mis en œuvre sur le département de Saône-et-Loire. Sa signature, en présence notamment de Fabien Sudry, préfet de Saône-et-Loire, est prévue le 5 septembre, à 16 h 30, au Lycée viticole Lucie Aubrac à Davayé.
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Outre les protagonistes du nouveau contrat, participeront également à sa signature l’ensemble des représentants et partenaires concernés du monde viticole et de la gestion de l’eau. Malgré les progrès des dernières années, l'utilisation des produits phytosanitaires pour la protection de la vigne et l'entretien du sol puis la genèse d'effluents lors du lavage du matériel peuvent impacter le milieu naturel. Les pesticides constituent aujourd’hui la principale source de pollution des eaux dans le département. Certaines pratiques amènent à déclasser la qualité de la ressource en eau constituant un risque sanitaire pour les consommateurs. Soucieux de réduire l'impact de leurs activités sur la qualité de l’eau, les viticulteurs et professionnels viticoles sont à la recherche de pratiques plus respectueuses de l'environnement. C'est dans ce contexte particulier qu'est apparu le contrat sur la réduction des pollutions ponctuelles et diffuses par les phytosanitaires. Ce programme résulte de la réflexion collective conduite par les signataires du contrat : l’Agence de l'Eau Rhône Méditerranée Corse, le Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne, le ministère de d’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt et la Chambre d'Agriculture de Saône-et-Loire. Ce contrat s’inscrit dans une volonté partagée de poursuivre les efforts déjà engagés dans le département en matière de réduction des pollutions d’origine viticole. En effet, ce plan d’actions centré sur les phytosanitaires vient renforcer la dynamique des deux précédents accords-cadre de 2001 à 2010 portant sur la meilleure gestion des effluents vinicoles. Aujourd’hui, le bilan de ces deux programmes affiche de bons résultats. Il convient donc de maintenir ce cap en se concentrant maintenant sur les phytosanitaires. Ce premier programme 2014-2015 constitue la phase test du dispositif. Le périmètre d’action concerné comprend les quatorze communes du bassin versant de la Petite Grosne dans l’ouest mâconnais. A l’issue de cette étape, un bilan sera établi dans le but de préparer la phase de déploiement sur l’ensemble du département entre 2016 et 2020. Le contrat prévoit la mobilisation de moyens humains au travers d’une animation locale ainsi que financiers par le biais d’aides à l’investissement en matériels et équipements (aires de lavage/remplissage).
Le plan d’actions se décline en quatre axes de travail principaux :
- Le développement de plate-formes de lavage des pulvérisateurs ;
- Les modifications des pratiques culturales ;
- Le développement de la viticulture biologique ;
- La lutte contre les phénomènes d’érosion des sols.
Cet engagement de partenariat entre la profession et l’agence de l’eau, appuyées par l’État, permettra la mobilisation des moyens nécessaires en faveur d’une amélioration de la maîtrise des impacts de la viticulture sur les milieux pour les années à venir.