Tendance commerciale semaine 30-2016
Les marchés à la loupe

Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.
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Bovins de boucherie
Les besoins des entreprises sont peu importants et très orientés dans les bonnes femelles bouchères, et cela en raison de la faiblesse de la consommation et de la fermeture des boucheries des grandes métropoles pour le départ en vacances des Aoûtiens. Néanmoins, les arrivages sur les marchés sont dans l’ensemble assez modestes et atténuent la pression sur les prix dans les blondes d’Aquitaine, ainsi d’ailleurs que pour les très bonnes limousines de qualité bouchère. La commercialisation est calme avec un maintien des cours dans les jeunes vaches charolaises viandées, suffisamment offertes pour les besoins des rayons découpe des GMS. Avec peu de mouvements tarifaires dans les allaitantes de choix secondaire. En réformes laitières, l’activité commerciale reste assez fluide avec des industries confrontées comme tous les ans à une diminution de l’offre (moissons) à une période où la consommation est pourtant relativement faible et le prix des avants toujours malmené. La demande est régulière, avec une progression mesurée des prix dans les bonnes vaches frisonnes, montbéliardes et normandes. Dès que les travaux de saisons seront finis, les abatteurs stabiliseront leurs prix. Le commerce reste par contre très peu actif avec des cours en baisse pour les vaches de bas de gamme, manquant de poids ou maigres. En jeunes bovins, la revalorisation des prix est très légère face au recul de la production, mais les tarifs pratiqués demeurent très loin des prix de revient. La tendance est également positive dans les JB laitiers.

Bovins d’embouche et d’élevage
L’activité commerciale est réduite en cette période de l’année du fait des vacances d’été, mais également du fait d’une demande peu soutenue en raison de la tension sur les prix qui est annoncée pour la rentrée (lire à ce sujet en page JJ de cette même édition). Les bonnes femelles lourdes à finition rapide restent normalement sollicitées sur le prix de la viande. Le placement est plus compliqué dans le bétail entre deux viandes. La commercialisation est plus difficile avec un recul des prix dans les animaux de moindre conformation ou maigres et longs à finir sur l’automne.

Broutards
Sur les marchés au cadran, les sorties restent mesurées avec une qualité saisonnière encore assez hétérogène. La vente demeure calme dans les mâles légers de moins de 300 kg avec des opérateurs toujours dans l’attente d’une possible reprise de l’export sur la Turquie et les pays du Maghreb. Les engraisseurs italiens sont peu demandeurs, d’où une vente plus difficile dans les mâles de 350 à 450 kg. En taurillons, l’offre est de moindre qualité et la vente est toujours compliquée dans le second choix. En laitonnes, la demande reste axée sur les bonnes femelles lourdes et herbées et les tarifs se creusent avec la marchandise de second choix, peu sollicitée par les exportateurs.

Veaux d’élevage et d’engraissement
Les places disponibles sont toujours aussi difficiles à trouver pour les intégrateurs avec certains ateliers chargés face au commerce plus difficile dans le veau gras. La période de vacances est également un motif supplémentaire pour ne pas rentrer de veaux et cela risque de perdurer jusqu’au 15 août. Mauvais commerce avec une offre supérieure aux besoins des acheteurs qui peuvent ainsi maintenir la pression sur les prix. Les cours sont en baisse dans l’ensemble des veaux frisons, abondances, montbéliards ou croisés. Seul le marché de Bourg-en-Bresse fait office d’exception, confronté à une forte réduction de l’offre, les cours y ont été reconduits. Les veaux de conformation inférieure ou de moins de 40 kg (toutes races confondues) sont invendables. Dans les très bons veaux convenant aux labels, le commerce est très sélectif avec une fourchette tarifaire plus élargie entre les très bons veaux limousins, charolais ou croisés jaunes et les veaux de conformation plus commune ou plus légers, difficiles à placer et qui subissent le tassement des veaux laitiers.

Ovins
L’activité commerciale dans le secteur Aval est un peu plus calme avec l’exode des grandes villes vers les zones de vacances. Néanmoins, la modestie de l’offre permet de garder une activité commerciale assez régulière et des tarifs sensiblement reconduits dans les agneaux de qualité. Les échanges sont plus calmes pour les sujets ordinaires. En brebis, la demande reste soutenue permettant un écoulement fluide et des tarifs en hausse.

Porcs
Le prix de base 56 TMP était stable ce lundi à 1,459 € du kilogramme sur le Marché du porc breton à Plérin. Le férié du 14 juillet n’a pas eu de répercussion sur le poids carcasse. Le prix est resté stable du fait d’offres faibles, accélérant le rythme d’enlèvement, et de la canicule, diminuant l’appétit des porcs. Ailleurs en Europe, la stabilité était également de mise, bien que les fortes températures affectent les sorties d’élevage, notamment en Espagne.