Mondial charolais
La filière au grand complet

Si le Mondial Charolais 2014 se voulait d’abord une vitrine pour les étrangers, il aura aussi été un rendez-vous majeur pour la filière qui pour la première fois était réunie au grand complet sur le site du Marault.
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Le mondial charolais a ouvert ses portes jeudi dernier à la ferme du Marault de Magny-Cours (58). Les trois premières journées ont été consacrées aux animaux adultes avec le traditionnel concours national de la race. A l’occasion du 150e anniversaire du Herd-book et du cinquantenaire de l’association Charolais international, l’ordre des choses était cependant bousculé cette année. Profitant de ce double évènement, les organisateurs ont choisi d’élargir le traditionnel concours à une manifestation impliquant toute la filière. En cela, ce mondial charolais 2014 aura innové à plus d’un titre, en donnant lieu à quelques rencontres inédites.
C’est à Interbev que ce Mondial Charolais doit son ouverture vers la filière. Sollicitée par le Herd-book, l’interprofession est parvenue à mobiliser tous les maillons de la filière, même les plus inattendus. C’est ainsi qu’un concours d’éleveurs comme celui du Marault accueillait pour la première fois des exposants comme Mac'Do, Carrefour, Intermarché… Tout un symbole la semaine même où une autre grande enseigne nationale recevait le soutien de CRS pour mater des éleveurs venus discuter origine des viandes (lire en page 2 de notre dernière édition)…

50.000 éleveurs de charolais en France


Discuter, faire en sorte « que les gens se parlent » : tel était malgré tout l’objectif de ce Mondial 2014, comme le confirmait lui-même le représentant de l’interprofession, Emmanuel Bernard. D’abord, pour cette édition hors norme, la race charolaise ne souhaitait pas rester centrée sur son élite génétique. Comme le faisait remarquer l'éleveur nivernais, les éleveurs de charolais sont près de 50.000, tous intéressés par les débouchés, la filière… Que ce soit Mac'Do, Carrefour, Intermarché, Bigard, Charolais de Bourgogne ou même les marchés aux cadrans, tous avaient l’obligation de présenter des animaux qualifiés dans leurs filières, dans un but purement « pédagogique », expliquait le représentant d’Interbev.
Au-delà de l’effet public, ce plateau inédit a donné lieu en coulisse à des échanges fructueux entre partenaires de la filière, confiait Emmanuel Bernard. Un certain nombre de contacts se sont noués. Des discussions franches ont pu avoir lieu que ce soit avec des géants de la restauration rapide ou bien avec des élus représentants des collectivités locales. Bien plus qu’un concours de reproducteurs, ce Mondial Charolais aura créé les conditions d’une véritable avancée pour la filière charolaise. Une satisfaction pour l’interprofession et pour les éleveurs.



OS Charolais France

« Si les opérateurs sont là, c’est qu’ils ont besoin de nous ! »


Fidèle à l’esprit de ce Mondial Charolais 2014, le vin d’honneur de l’organisme de sélection Charolais France rassemblait la filière au grand complet. Abatteurs, groupements, signes de qualité, distributeurs, entreprises de sélection… Peu d’absent étaient à déplorer. Un rassemblement qui ne pouvait que satisfaire les responsables de l’OS, conçu comme le véritable parlement de la race qui réunit HBC, entreprises de sélection, services et filière. « Si les opérateurs sont là, c’est parce que notre race est la première de France en effectif et que l’on a besoin de cette production pour approvisionner la filière », estimait le président Henri Vidal. Avec ces différents opérateurs, l’OS entend continuer à « tirer la race par le haut en montrant qu’elle peut toujours servir le haut de gamme ». D’où la nomination de Dominique Loiseau comme ambassadrice de la race. Mais « on se doit aussi d’écouter les besoins de la filière, cela en veillant au maintien d’un tissu d’éleveurs qui puissent fournir la distribution dans des conditions de rémunération convenables », expliquait néanmoins Henri Vidal. Portée par une équipe renouvelée, l’OS a plusieurs projets sur le feu. En premier lieu le programme génomique Dégeram sur lequel l’OS place beaucoup d’espoir. La promotion est un autre gros morceau avec cette obsession que le travail de l’éleveur soit rémunéré à sa juste valeur. Enfin, l’OS entame une importante réflexion sur les orientations de la race avec des groupes de travail sur : les attentes des éleveurs avec quel type d’exploitation et quel type de vache faudra-t-il demain pour vivre ; les attentes du consommateur et de la filière ; enfin comment intégrer la génomique aux outils existants. Les premières conclusions de ces travaux sont attendues dans un an.





Animaux de boucherie


Génisses

Super prix d’honneur : Gaec Touillon (2) ; SCEA Girard.

Prix d’honneur : Gaec Touillon ; François Baudin ; Rémy Corneloup ; Jean-Pierre Blanc ; EARL Prost Frédéric.

Vaches

Super prix d’honneur : Gaec Touillon (2) ; EARL Prost Frédéric ; Jean-Marc Langillier ; Bernard Dufraigne.

Prix d’honneur : Gaec Touillon ; Jean-Marc Langillier ; EARL Prost Frédéric (2) ; Gaec Maréchal ; Serge Vincent.