Chalmoux
La Pierre de l’Etang

Lieu d'un combat historique face aux Auvergnats, Chalmoux présente une église dont on retrouve encore aujourd’hui un fort accent roman.
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Du point de vue étymologique, Chalmoux viendrait d’un terme pré-latin "Calma" désignant la friche. Avant la Révolution, la paroisse était placée sous le patronage de la cathédrale d’Autun. Le seigneur était Jacques-Marguerite de Jersaillon. Le comte Lambert de Chalon y défit en 980 les Auvergnats, lesquels ravageaient alors le Charollais. Il y avait, au XIVe siècle, une seigneurie connue sous le nom de La Pierre ou de La Pierre de l’Etang. En 1391, elle appartenait à Guillaume de La Trémouille, chambellan de Philippe, fils de France.

Saint Bonnet


Lorsque l’on se penche sur le patrimoine local, on y découvre l’église locale - placée sous le vocable de saint Bonnet - qui a été remaniée à différentes époques sur des fondations plus anciennes. Elle a conservé visiblement de l’époque romane son clocher et les capitaux du porche. Ledit clocher est placé sur le flanc droit de la travée de chœur. La maçonnerie - en petits moellons irréguliers où alternent le calcaire et le granit - est renforcée aux angles par des chaînages verticaux en pierre de taille. Ce haut clocher, de plan carré, comporte trois étages délimités par de simples bandeaux de pierre. L’étage supérieur est percé sur chacune des faces par des baies géminées dont les archivoltes retombent sur une colonnette médiale. Il est surmonté d’une pyramide couverte d’ardoises. L’abside semi-circulaire est épalée de deux contreforts à glacis. La façade occidentale précédée d’un large escalier en arc de cercle à cinq degrés est très dépouillée et surmontée d’un simple pignon triangulaire. Le portail est surmonté d’une archivolte en plein cintre qui retombe sur deux colonnettes logées dans le redent des piédroits. Ces colonnettes sont ornées de bases et de chapiteaux sculptés de l’époque romane. Celui de gauche présente une corbeille d’entrelacs serrés, celui de droite est orné de feuilles d’angles lancéolés, séparées par un caducée de feuillage et une composition variée : rosace, cercle et cordelière. L’abside a subi une restauration complète des couvertures et des plafonds en 1903.