Veau de boucherie
Une filière dynamique

Les 25 et 26 avril, la filière Veau de boucherie organisera un symposium international réfléchir aux enjeux, de la production jusqu’au cuir, en passant par les fabricants d’aliments, les vétérinaires, les abatteurs ou encore les distributeurs.
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« Méconnue du grand public », la filière veau se porte bien, rappelle Alexandre Merle, président d’Interbev Veau et producteur dans la plaine de Savoie, en présentant l’évènement "Re-Veal your mind", 6e symposium international de la filière veau qui se tiendra les 25 et 26 avril à La Baule dans la Loire-Atlantique. Elle doit néanmoins faire face à plusieurs défis, comme la baisse de la consommation, particulièrement marquée chez les plus jeunes. Au-delà du prix souvent élevé de la viande de veau, une adaptation de l’offre aux pratiques actuelles de consommation est nécessaire. Les enjeux sociétaux sont également incontournables, non pas pour contrer le discours anti-viande, mais pour correspondre davantage avec les attentes du consommateur en matière de préservation de l’environnement et de bien-être animal. Or, « si l’éleveur ne va pas bien, cela se répercute sur ses animaux », explique Angélique Delaire, productrice de veau. Une partie de la réflexion sera ainsi consacrée à l’amélioration des bâtiments d’élevage, pour plus de confort et de modernité, deux éléments qui permettront aussi d’attirer des jeunes dans cette filière rémunératrice. Enfin, les enjeux du cuir, poumon économique de la filière, seront largement évoqués. La France est en effet le leader mondial du cuir de veau, cependant seules 5 % des peaux correspondent à la qualité "Super", à savoir le premier choix très recherché par les grandes maisons du luxe. « L’objectif est d’interpeller l’amont, c’est-à-dire le secteur de l’élevage, et peut-être de pallier la baisse de la demande en veau par l’augmentation du veau premier choix », qui permet d’obtenir cette qualité de cuir, explique Franck Boelhy, président du Centre national du cuir. Les organisateurs attendent quatre cents participants venus de toute la France, mais aussi de Belgique, des Pays-Bas et d’Italie pour échanger « sans tabou » sur tous les sujets, explique Alexandre Merle, qui précise qu’un seul point non traité doit être remis en débat, celui de la réforme de la contractualisation dans le secteur veau…