Apprentissage
Bien des avantages !

Publié par Cédric Michelin
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L’apprentissage semble –enfin !– revenir en odeur de sainteté. Il était temps, tant semblant avoir été fait pour dissuader les exploitants de prendre des apprentis… Le point sur ce qu’il en est.
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Le contrat d’apprentissage est un contrat de travail, d’une durée limitée allant de 6 mois à 4 ans (majoritairement de 2 ans) ou à durée indéterminée depuis la loi du 5 mars 2014.
Il a pour but de permettre à de jeunes travailleurs (de 16 à 25 ans) de suivre une formation initiale (théorique et pratique) en vue d’obtenir une qualification professionnelle sanctionnée par un diplôme ou un titre à finalité professionnelle. Ce contrat fait alterner des périodes d’acquisition des savoirs théoriques en centre de formation d’apprentis (CFA) ou en section d’apprentissage et des périodes en entreprise. L’apprenti est un salarié soumis au droit commun du travail, sous réserve de certaines dispositions.

De la souplesse



Des schémas alternatifs au triptyque jeune/CFA/employeur existent également, lesquels ouvrent de nouvelles perspectives : ainsi deux employeurs peuvent-ils conclure conjointement un contrat, un apprenti peut-il être accueilli dans une entreprise différente de celle qui l’emploie, un apprenti peut-il encore être embauché par une entreprise de travail temporaire…
L’apprenti alterne enseignements en centre de formation d’apprentis (le temps de formation dans un CFA est d’au moins 400 heures par an) et travail et apprentissage en entreprise. Au CFA, l’apprenti n’est pas un élève ; il garde son statut de salarié et la période au CFA est donc rémunérée comme temps de travail.
Dans les deux mois qui suivent l’entrée en apprentissage, un entretien est prévu entre l’apprenti, le formateur du CFA, le maître d’apprentissage et, si nécessaire, les parents de l’apprenti pour faire une première évaluation du déroulement de la formation.

Une formation mais aussi un revenu



L’apprenti bénéficie d’une rémunération variant en fonction de son âge. En outre, sa rémunération progresse chaque nouvelle année d’exécution de son contrat. Le salaire minimum perçu par l’apprenti correspond à un pourcentage du Smic (jusqu’à 78 % avant 21 ans)
Des dispositions conventionnelles ou contractuelles peuvent prévoir une rémunération plus favorable pour l’apprenti. En cas de succession de contrats, la rémunération est au moins égale au minimum légal de la dernière année du précédent contrat.
Le salaire de l’apprenti n’est pas imposable, dans la limite du Smic, y compris en cas de rattachement au foyer fiscal des parents.

Des conditions de vie améliorées



Par ailleurs, la réforme de l’apprentissage engage l’amélioration des conditions de vie des apprentis de manière générale.
La réforme mène en effet une réflexion sur leur rémunération, les problématiques liées à l’hébergement, au transport et à la restauration, et à l’amélioration de la prise en compte des années d’apprentissage pour la retraite.

Un taux d’insertion record



7 jeunes sur 10 trouvent un emploi à l’issue d’une formation en apprentissage. Plus exactement, 69 % des apprentis trouvent un emploi durable à l’issue de leur formation (60 % niveau V - CAP, BEP -, 77 % niveau IV - bac professionnel, brevet professionnel - et 81 % à partir du niveau III - bac+2 et plus).
Plus la formation est adaptée au métier préparé, meilleur est le taux d’insertion dans l’emploi. Les jeunes ayant suivi une formation en alternance sont donc moins affectés que les autres par le chômage.
Le développement de l’apprentissage est une priorité nationale et l’objectif de 500.000 apprentis devrait être atteint en 2017. A cet objectif s’ajoute le souhait de voir une rentrée 2014 sans qu’aucun jeune en centre de formation d’apprenti (CFA) ne se retrouve sans entreprise.
Le Pacte de responsabilité conforte l’objectif chiffré, en incitant les branches professionnelles des différents secteurs –dont l’Agriculture– à prendre des engagements en matière d’apprentissage.