Saint-Racho
Un panorama exceptionnel

La montagne de Dun, sa chapelle et le château de Chevannes font la renommée de Saint-Racho.
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Autrefois connu sous le patronyme de Dun-le-Roy, le village de Saint-Racho doit son nom à l’évêque qui vécut au VIIe siècle. C’est sur cette commune que se trouve le point culminant du canton de La Clayette, à savoir la montagne de Dun du haut de ses 708 mètres. Entre pâturages et forêts, une forteresse réputée imprenable y a été construite au Xe siècle. Mais elle fut détruite en 1180 par le roi Philippe Auguste, à une exception près : la chapelle. A la fin du XIXe siècle, la chapelle tombait en ruine. Elle fut restaurée vers 1900 par les soins du comte de Rambuteau. Au sommet de cette colline, il est possible d’admirer un vaste panorama circulaire où rien moins que 35 clochers sont visibles par beau temps.
Les légendes de Dun parlent d’un petit peuple de génies bienfaisants : les Faillettes, petites fées porte-bonheur, qui n’étaient redoutables que pour les personnes avares ou pas trop regardantes. Si elles prenaient quelques fruits sur les arbres, quelques poignées de chanvre ou de blé dans les terres, elles rendaient d’utiles services aux bons cultivateurs : elles chassaient des récoltes les animaux nuisibles et soignaient les petits enfants dans les maisons quand leurs les parents se rendaient aux champs.

La vie de château


Plus bas dans la vallée, se trouve le château de Chevannes. Il a été profondément modifié par la construction de la N487 qui relie la N79 à La Clayette. Le percement de cet axe routier a amputé le manoir de tout son domaine oriental. Le logis principal du manoir, édifié sur plan rectangulaire et bâti de pierres roses, présente, à l’étage quatre fenêtres à meneaux sur la façade orientale. Quatre lucarnes sont encore ménagées dans la toiture sur cette même face ; deux d’entre elles sont gravées de la date 1627, indice à tout le moins d’une reprise architecturale de ce logis qui paraît été avoir été, quant au gros œuvre, édifié dans la première moitié du XVIe siècle. Le bâtiment principal est accosté de deux tours rondes, coiffées de poivrières, aux angles Sud-Ouest et Nord-Ouest. Il est prolongé par deux ailes en équerre, à usage de dépendances, qui composent avec lui une sorte de plan en U. L’aile Sud-Est est un bâtiment de remise tandis que l’aile Nord-Est, plus étroite, présente une élégante galerie, supportée par une colonne octogonale surmontée d’un chapiteau de rosaces à quatre pétales, et délimitée par une balustrade et une arcature de bois aux cintres surbaissés. De petites archères se voient encore dans la maçonnerie des deux tours d’angle. A l’entrée du domaine, un puits porte la date 1671, gravée sur son linteau droit.