Lait’lite 71
Passion d’éleveurs avant tout

Malgré un contexte économique difficile, les membres de l’association Lait’lite 71 poursuivent infatigablement leur mission de promotion de l’élevage laitier de Saône-et-Loire. Après la réussite mémorable de "L’Avenir est dans le pré" en 2016, ils s'apprêtent à relever un nouveau défi en 2017 avec le concours départemental de Louhans le 1er mai prochain.
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Le 9 mars, l’association Lait’lite 71 et les syndicats de race Holstein et Montbéliard de Saône-et-Loire tenaient leurs assemblées générales à Simandre. Créée il y a une vingtaine d’années en fédérant les partenaires de l’élevage laitier départemental que sont la chambre d’agriculture, le contrôle laitier (Acsel 01/71), la coopérative d’insémination, les deux syndicats de race et le groupement Promobétail à l’époque, Lait’lite poursuit infatigablement sa mission de promotion de l’élevage laitier en Saône-et-Loire et au-delà. Et comme le faisait remarquer Robert Chaumont, témoin privilégié de la naissance de Lait’lite, « c’est plus la motivation que le revenu qui nous fait tenir aujourd’hui ! ». En effet, malgré l’érosion du nombre d’élevages laitiers dans le département et des crises économiques qui font mal, Lait’lite et les syndicats holstein et montbéliard ont su garder une foi intacte. Sans doute parce que ceux qui l’animent sont « éleveurs de vaches laitières » avant d’être « producteurs de lait », défendait Guillaume Janniaux, président du syndicat Holstein. Une précision qui traduit bien la passion authentique qui irrigue les trois organisations et qui dément la caricature productiviste et mercantile que la société aime tant plaquer sur l’agriculture conventionnelle.

7.000 visiteurs à "L’Avenir est dans le pré"


Au lieu de baisser les bras, l'association mobilise toujours pour faire parler de l’élevage saône-et-loirien. L’aboutissement de sa réussite est sans doute "L’Avenir est dans le pré" dont l’édition 2016 a marqué les esprits avec pas moins 7.000 visiteurs à Chalon-sur-Saône, ce qui en fait la plus grosse manifestation chalonnaise de l’année ! Epaulée par l’association "Pôle de Fontaines" et l’ensemble des partenaires agricoles du département, Lait’lite a été l’une des chevilles ouvrières de cette belle réussite collective. Ce fut trois jours de show non stop, rythmés par de magnifiques concours holstein, montbéliard et charolais, le tout ponctué par de nombreuses animations grand public avec notamment la visite de quelque cinq cents écoliers, un défilé dans les rues de Chalon et un concours de jeunes meneurs… Programmée en principe tous les deux ans, la prochaine édition du salon sera toutefois reportée à 2019, annonçait à regret Robert Chaumont. Un choix motivé par la conjoncture, justifiait-il.

Paris, Saint-Etienne, Besançon…


Outre "L’Avenir est dans le pré", 2016 a débuté par le Salon international de l’agriculture à Paris où Indochine du Gaec des Magniolias et Hibiscus au Gaec Galoche ont représenté la Saône-et-Loire au concours général montbéliard. Mi-avril, le département participait au Show Open Génisses de Saint-Etienne avec quatre montbéliardes et une prim’holstein. Joyce du Gaec des Magniolias y a remporté un premier prix. Début mai, huit vaches de Saône-et-Loire investissaient le Montbéliard Prestige de Besançon.
Quant à l’année 2017, celle-ci a débuté par le Concours général auquel ont pris part deux montbéliardes appartenant au Gaec du Confluent à Charnay-lès-Chalon et au Gaec du Champ de Lux à Devrouze, lesquelles ont terminé 6e et 4e de section. Au programme de cette année 2017 sont aussi inscrits le Montbéliard Prestige à Besançon les 24 et 25 mai, le National Prim’Holstein à Saint-Etienne du 7 au 9 juin, l’Expo du Futur à Bourg-en-Bresse du 23 au 25 juin ou encore le Show Open Génisses les 27 et 28 octobre à Dole.

Concours départemental à Louhans ce 1er mai


Mais pour la Saône-et-Loire, l’évènement de 2017 sera incontestablement le concours départemental organisé à Louhans le 1er mai prochain. Une véritable "Fête du lait en Bresse" qui se tiendra en même temps que le traditionnel marché de Louhans. Entre 50 et 80 laitières sont attendues ce jour. « Ce sera l’occasion de montrer une belle image de notre métier », estime le président de Lait’lite, Julien Gandrey, qui encourage les éleveurs montbéliards et holsteins à « faire l’effort de présenter leurs meilleures vaches ». Un beau défi pour Lait’lite 71 qui pourra compter sur le public nombreux du marché de Louhans.



Syndicats de race Montbéliard et Hostein
Des laitières saône-et-loiriennes performantes !


En ouverture des assemblées générales des syndicats des éleveurs holstein et montbéliard de Saône-et-Loire, Michel Place d’Acsel Conseil élevage a présenté les traditionnels chiffres de production pour les lactations 2016. Une bonne campagne pour la Saône-et-Loire avec des niveaux de production par vache en hausse de + 84 kg à 7.773 kg en race montbéliarde et + 131 kg à 9.279 kg en race holstein. Progression également au niveau des taux avec 39,7 de TB et 33,3 de TP en montbéliarde et 39,3 de TB et 32 de TP en holstein. Des performances qui ne seront pas reconduites en 2017, prévenait d’ores et déjà Michel Place du fait de la piètre qualité des fourrages récoltés en 2016.

Vaches à plus de 100.000 !


Néanmoins, ces chiffres 2016 illustraient le très bon niveau génétique des troupeaux laitiers saône-et-loiriens. A l’image de la race Holstein qui affiche de gros index Lait en Saône-et-Loire. « La génétique est bonne en lait et en taux et elle s’exprime », commentait la technicienne de Prim’Holstein France (PHF). La Saône-et-Loire détient une vache ayant produit plus de 100.000 litres de lait dans sa carrière. Elle appartient au Gaec Les Forts à Varennes-Saint-Sauveur. La technicienne mettait aussi en avant la notion de quantité de lait produite par jour de vie. Ce critère met en évidence des vaches « qui ne font pas de bruit », ayant vêlé dès deux ans, mais qui donnent pourtant une moyenne de presque 24 kilos de lait par jour de vie ce qui est énorme. Malgré ces bons chiffres, la technicienne de PHF, incitait les éleveurs à travailler davantage les postes « morphologie, qualité de mamelles, puissance, membres », talons d’Achille des troupeaux saône-et-loiriens semble-t-il. Cette année, le concours national Prim’Holstein aura lieu à Saint-Etienne les 7, 8 et 9 juin et deux vaches de Saône-et-Loire concourront à Epinal.

Génotypage en routine


En race montbéliarde, le niveau génétique saône-et-loirien demeure au-dessus de la moyenne nationale. Les semences sexées gagnent du terrain et les taureaux génomiques sont utilisés en routine. Toujours très en pointe dans la création génétique, la Saône-et-Loire a réalisé près de 1.400 génotypages femelles en 2016. Un véritable boom encouragé par Elva Novia et Umotest et qui procure aux élevages un outil très prometteur pour affiner et anticiper les choix génétiques. Avec son développement, le coût du génotypage femelle atteint son prix plancher de 35 € par vache, indiquait Pascal Quignard.