ENSEIGNEMENT
L’Isara prépare l’avenir

À l’heure où les enjeux climatiques et alimentaires conduisent à repenser les modèles agricoles, l'Isara, école d'ingénieurs en agronomie, agroalimentaire et environnement, se mobilise et a dévoilé lors d’une conférence de presse le 3 mai dernier, son projet stratégique pour 2025.

L’Isara prépare l’avenir
L’équipe pédagogique de l’Isara réunie autour de son directeur général, Pascal Désamais, le 3 mai.

Au cours des prochaines décennies, l’agriculture devra faire face à des enjeux mondiaux tels que l’adaptation au changement climatique, la préservation des ressources naturelles et l’augmentation des besoins alimentaires. L’Isara, école d’ingénieurs en agronomie, agroalimentaire et environnement, entend accompagner ces transformations grâce à un plan stratégique « Isara 2025 ». Un projet qui mise plus que jamais sur l’entrepreneuriat, l’innovation et la formation, avec une attention particulière pour l’alternance. Une formule qui permet non seulement de faire face à une demande accrue d’ingénieurs agronomes mais aussi de garantir aux étudiants un fort taux d’employabilité. « Nous avions 40 % de diplômés en alternance à la rentrée 2021 sur les campus de Lyon et d’Avignon. Pour 2022, l’objectif est d’atteindre 50 % d’alternants, avec un doublement des effectifs sur le campus d’Avignon », a avancé Pascal Désamais, directeur général de l’Isara. Historiquement implantée à Lyon, l’Isara développe aujourd’hui son campus avignonnais où il cohabite depuis 2007 avec l’école supérieure de commerce (Isema). « La fusion des deux groupes à l’horizon 2025 constitue un enjeu majeur pour garantir un rayonnement au cœur de la zone euro-méditerranéenne », a annoncé Christophe David, le directeur délégué stratégie et développement.

Des outils pédagogiques innovants

L’Isara souhaite préparer aux mieux les jeunes générations en leur donnant les clés pour relever les défis de transitions écologiques et technologiques des secteurs agricoles et alimentaires. Pour cela, elle mise sur des outils pédagogiques innovants comme la vision 3D ou la réalité augmentée. L’école d’ingénieurs propose aussi des formats pédagogiques diversifiés à travers le numérique, en se dotant notamment d’une plateforme de learning management system. « Il est essentiel d’amener les étudiants à la réussite en leur permettant de suivre des parcours de formation hybrides, adaptés et personnalisés. Les parcours de formation proposés sur la plateforme sont flexibles et modulables », a souligné Pascal Désamais.

La communauté foodtech s’agrandit

L’appel à candidatures était ouvert jusqu’au 28 février pour les start-up souhaitant intégrer le Zesteur, premier accélérateur foodtech (innovation alimentaire) à Lyon. Le moment est maintenant venu d’accueillir la première promotion d’entreprises innovantes courant mai. Trois grands acteurs : le Village by CA Centre-Est, l’Isara et l’EM Lyon Business School se sont associés pour créer ce tout nouveau dispositif dont l’objectif est de cultiver l’innovation des entreprises aux projets déjà matures. « Ce nouvel accélérateur s’adresse aux entreprises déjà en phase de croissance avec un projet bien établi », a expliqué Jérôme Zlatoff, directeur de l’entrepreneuriat et de l’innovation. Ce dispositif vient en complément de l’incubateur de start-up Foodshaker, crée en 2008, qui intervient lui aux prémices de l’innovation. Celui-ci s’adresse à tout porteur de projet interne ou externe à l’Isara. Il accompagne des projets innovants de la fourche à la fourchette à travers des programmes d’incubation imaginés en fonction de leurs besoins. La société d’investissement Foodara complète la palette du dispositif de l’Isara. Elle finance et accompagne les entrepreneurs innovants de la transition agricole et alimentaire. Aujourd’hui, 4,5 millions d’euros ont déjà été investis, l’objectif étant de financer huit à douze projets innovants d’ici 2023. 

Baptiste Vlaj