Prospection contre la flavescence dorée
« Merci de participer »
Publié par Cédric Michelin
-
La semaine dernière en Saône-et-Loire (Mâcon et Buxy) et mardi en Côte-d’Or, la Fredon Bourgogne, le SRAL Bourgogne et la CAVB ont présenté aux
responsables communaux, le nouveau dispositif de prospection
obligatoire dans le cadre de la lutte contre la flavescence dorée. Peu
de changements par rapport à 2013 mais des adaptations, notamment par
rapport aux dates des vendanges.
La surveillance devrait donc reprendre dès la deuxième quinzaine d’août, période où les pieds de vigne expriment déjà les symptômes de la flavescence dorée, qui seront normalement « plus visibles aussi, car plus proches de la date des vendanges » que l’an dernier. Une bonne nouvelle qui risque toutefois de tendre les calendriers, et pour les viticulteurs et pour les techniciens. Au cœur du dispositif, une nouvelle fois, les "responsables" communaux, véritables « relais » entre les viticulteurs et les différents services.
Charles Chambin, de la Fredon Bourgogne, les questionnait donc pour savoir quelles étaient leurs préférences en matière de date de formation aux repérages des symptômes. Plutôt avant ou après vendanges, en fonction des secteurs coopératifs ou en caves particulières, orientés vinification de pinot ou de chardonnay… Les plannings devraient être connus la semaine prochaine. Sa collègue Anaïs Chemarin précisant qu’il s’agit de « formation prospection, c’est-à-dire, une partie théorique mais pour aller rapidement prospecter directement dans les vignes », encadrée par des techniciens. C’est pourquoi, la présence de tous est nécessaire dès cette première date. Enroulement, carences, dégradation du feuillage… pas toujours évident en effet de repérer et différencier les pieds infestés ou simplement suspects.
Marquer TOUS les ceps !
L’an dernier, la première prospection collective avait été une réussite qui doit en appeler d’autres. L’objectif 2014 est de motiver à nouveau les 3.000 participants, principalement des vignerons mais aussi les salariés des domaines et maisons, qui avaient permis un contrôle « quasi-exhaustif » des parcelles en Côte-d’Or et en Saône-et-Loire. Car, cette année, cran supplémentaire demandé, c’est l’intégralité des pieds suspects qui devront être marqués (rubalise rouge et jaune, fournie) dans les rangs ainsi que sur les cartes géographiques.
Après cela, la Fredon retournera prélever des feuilles. Cette opération nécessite facilement un mois de travail pour une équipe de dix personnes. D’ailleurs, la Fredon Bourgogne est actuellement en phase de recrutement (filière agro/viti, Bac +2 ; disponible à partir du 18 août pour deux mois et demi). Ces échantillons de feuilles prélevées sont ensuite analysés en laboratoire, pour savoir s’il s’agit ou non de flavescence, pouvant se confondre sur le terrain avec d’autres formes de jaunisse. Plus de 2.000 analyses sont encore prévues cette année. L’objectif final étant de définir des plans de lutte « plus sereins » par la suite.
- 40 % de pression insecticide
Du Sral Bourgogne, Claude Magnien insistait sur ce dernier point. « L’importante prospection l’an dernier a permis une cartographie et une analyse de risques précises permettant des aménagements dans la lutte. Globalement, la pression insecticide a baissé de près de 40 % entre 2013 et 2014. Mais, on peut aller encore plus loin », espère-t-il. Certaines zones pouvant espérer sortir de la lutte obligatoire, si tout se passe bien, dans quelques années. Mais, « il faut faire le boulot jusqu’au bout », laissant sous-entendre qu’un certain nombre de pieds suspects –voire positifs– n’ont pas été arrachés pour autant avant le début de cette campagne… « Dommage, ça casse tout ce travail ».
Contrôle de la prospection et des arrachages
C’est pourquoi le "contrôle" de cette prospection va se voir renforcé. La Confédération des appellations et vignerons de Bourgogne a d'abord décidé de « suivre la participation » aux prospections. De la CAVB, Marion Sauquëre indiquait que tous les prospecteurs présents devront signer une feuille d’émargement. La CAVB se chargera de les collecter, analyser et « pondérer les résultats en fonction des surfaces » dans le but de faire « ressortir ceux qui n’ont participé ». Car, la prospection est obligatoire, rappelait le Sral, « collectivement », et non individuellement comme certains domaines ou maisons ont pu aussi le faire l’an dernier. Finalement, un seul mot d'ordre ressortait : « merci de participer », pas pour les services, mais bien pour le vignoble de Bourgogne.
Charles Chambin, de la Fredon Bourgogne, les questionnait donc pour savoir quelles étaient leurs préférences en matière de date de formation aux repérages des symptômes. Plutôt avant ou après vendanges, en fonction des secteurs coopératifs ou en caves particulières, orientés vinification de pinot ou de chardonnay… Les plannings devraient être connus la semaine prochaine. Sa collègue Anaïs Chemarin précisant qu’il s’agit de « formation prospection, c’est-à-dire, une partie théorique mais pour aller rapidement prospecter directement dans les vignes », encadrée par des techniciens. C’est pourquoi, la présence de tous est nécessaire dès cette première date. Enroulement, carences, dégradation du feuillage… pas toujours évident en effet de repérer et différencier les pieds infestés ou simplement suspects.
Marquer TOUS les ceps !
L’an dernier, la première prospection collective avait été une réussite qui doit en appeler d’autres. L’objectif 2014 est de motiver à nouveau les 3.000 participants, principalement des vignerons mais aussi les salariés des domaines et maisons, qui avaient permis un contrôle « quasi-exhaustif » des parcelles en Côte-d’Or et en Saône-et-Loire. Car, cette année, cran supplémentaire demandé, c’est l’intégralité des pieds suspects qui devront être marqués (rubalise rouge et jaune, fournie) dans les rangs ainsi que sur les cartes géographiques.
Après cela, la Fredon retournera prélever des feuilles. Cette opération nécessite facilement un mois de travail pour une équipe de dix personnes. D’ailleurs, la Fredon Bourgogne est actuellement en phase de recrutement (filière agro/viti, Bac +2 ; disponible à partir du 18 août pour deux mois et demi). Ces échantillons de feuilles prélevées sont ensuite analysés en laboratoire, pour savoir s’il s’agit ou non de flavescence, pouvant se confondre sur le terrain avec d’autres formes de jaunisse. Plus de 2.000 analyses sont encore prévues cette année. L’objectif final étant de définir des plans de lutte « plus sereins » par la suite.
- 40 % de pression insecticide
Du Sral Bourgogne, Claude Magnien insistait sur ce dernier point. « L’importante prospection l’an dernier a permis une cartographie et une analyse de risques précises permettant des aménagements dans la lutte. Globalement, la pression insecticide a baissé de près de 40 % entre 2013 et 2014. Mais, on peut aller encore plus loin », espère-t-il. Certaines zones pouvant espérer sortir de la lutte obligatoire, si tout se passe bien, dans quelques années. Mais, « il faut faire le boulot jusqu’au bout », laissant sous-entendre qu’un certain nombre de pieds suspects –voire positifs– n’ont pas été arrachés pour autant avant le début de cette campagne… « Dommage, ça casse tout ce travail ».
Contrôle de la prospection et des arrachages
C’est pourquoi le "contrôle" de cette prospection va se voir renforcé. La Confédération des appellations et vignerons de Bourgogne a d'abord décidé de « suivre la participation » aux prospections. De la CAVB, Marion Sauquëre indiquait que tous les prospecteurs présents devront signer une feuille d’émargement. La CAVB se chargera de les collecter, analyser et « pondérer les résultats en fonction des surfaces » dans le but de faire « ressortir ceux qui n’ont participé ». Car, la prospection est obligatoire, rappelait le Sral, « collectivement », et non individuellement comme certains domaines ou maisons ont pu aussi le faire l’an dernier. Finalement, un seul mot d'ordre ressortait : « merci de participer », pas pour les services, mais bien pour le vignoble de Bourgogne.
