Paiement du colza
Pour une réforme neutre !

La décision prise par Saipol d’acheter les graines de colza sur une base de 42 % d’huile au lieu de 40 % précédemment n’a pas manqué de faire réagir la Fop. Pour elle, le paiement du colzane doit pas en pâtir.
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Les producteurs d’oléagineux ne veulent pas faire les frais d’un changement des modalités de paiement du colza. Alors que Saipol a décidé d’acheter les graines de colza sur une base de 42 % d’huile au lieu de 40 % précédemment, la Fédération des producteurs d’oléoprotéagineux (Fop) conditionne sa mise en œuvre au fait qu’elle n’ait aucune conséquence sur les vendeurs de graines, c’est-à-dire « qu’elle soit neutre pour les producteurs ».
Réunie en conseil d’administration, la Fop a en effet longuement débattu des conséquences pour tous les vendeurs de graines de la décision prise par Saipol d’acheter les graines de colza sur une base de 42% d’huile au lieu de 40% précédemment. Les administrateurs ont, à cette occasion, très fortement relayé les légitimes inquiétudes des producteurs de colza quant aux effets de cette décision. Ils ont :
- rappelé que les trésoreries des exploitations sont exsangues du fait d’une conjoncture de prix difficile ;
- rappelé la colère des producteurs face à l’accumulation de normes et contraintes qui handicapent leur compétitivité et leur capacité de production ;
- refusé toute évolution qui se ferait sans prise en compte de son impact sur la réalité économique des exploitations.

Une compensation intégrale


La Fop précise qu’elle attend « une compensation intégrale par Saipol du changement des modalités de paiement des vendeurs de graines, laquelle devra intervenir tant que le marché à terme n’aura pas pris la référence 42 ». Les producteurs demandent par ailleurs à l’interprofession d’ouvrir un débat en son sein sur la répartition de la valeur ajoutée au sein de la filière, avec des points d’étape réguliers, ainsi que l’organisation de réunions d’information tripartites associant producteurs, organismes stockeurs et Saipol sur ce sujet.
S’il se disait « très attaché à l’organisation économique des producteurs », Gérard Tubéry, président de la Fop, rappelait qu’il importait « de veiller au bon équilibre des relations entre tous les acteurs, car l’avenir de chacun est étroitement lié à celui des autres. Dans ce cadre, la Fop assumera toutes ses responsabilités pour que perdurent la présence d’outils industriels performants sur tout le territoire et la vitalité de la démarche filière ».