Cave de Lugny
90 ans de "folles" réussites
Publié par Cédric Michelin
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A l’occasion du Prix des Charmes et de ses portes ouvertes, sous le
thème des "Années folles", la Cave de Lugny a célébré ses 90 ans samedi
13 mai au soir en présence de plus de quatre cents convives. Mise en (son et) lumière,
l’inauguration de la nouvelle cuverie Florières, modernisée, contribue
depuis le millésime 2016 à vinifier toujours plus de vins de qualité. La
montée en gamme est un axe stratégique pour la plus "grande" cave de
Bourgogne, avec 34 millions d’€ de chiffre d’affaires. Depuis 1927, les
valeurs de la coopération continuent d’ailleurs de prospérer ainsi.
1927-2017. Et même 1926 ! En effet, la première cave coopérative du Mâconnais, et de Saône-et-Loire, fut celle de Saint-Gengoux-de-Scissé alors fondée par Henri Boulay. Mais c’est officiellement le 30 janvier 1927 que naquit "la coopérative vinicole de Lugny". A l’époque, le président fondateur, Eugène Blanc, peut compter sur cent-seize vignerons pour l’aider à créer ce qui deviendra quelques années décennies plus tard la Cave de Lugny, après la fusion avec la cave voisine de Chardonnay.
Si les sourires se lisaient sur tous les visages ce weekend, dans un contexte de marchés des vins de Bourgogne porteurs, le président de la cave, Marc Sangoy rappelait la « crise profonde » qui sévissait à la création des coopératives. « Filles de la misère », les nommait-on alors. Les « petites exploitations » s’y fédéraient « pour développer une offre équilibrée face aux négoces », expliquait le directeur, Edouard Cassanet. Mais pas question pour autant de rejeter ces derniers, eux qui sont considérés à Lugny comme « des partenaires fiables » sur le long terme. Car « la coopération est née sur des valeurs sociales, d’égalité, de démocratie, de solidarité… répondant toujours à nombre de valeurs actuelles alors que, bizarrement aujourd’hui, les coopératives ont une image ringarde dans notre société contradictoire », regrettait le directeur. Pas question de se démotiver pour autant, bien au contraire, avec une volonté farouche à Lugny « d’innover » encore et toujours.
Mutualiser, promouvoir, innover
Et des idées, la profession en a eu et continue d'en avoir. A l’époque, le besoin était de commercialiser les vins du Mâconnais obligeant les vignerons à se prendre en main - on pense à la Foire des Rameaux, au caveau Saint-Pierre… - pour au fur et à mesure réussir « à mutualiser pour mieux promouvoir » les fruits de leur travail. Si l’investissement se fit dans les chais et le matériel, il s’agissait aussi d’un immense travail « immatériel » avec la création et la reconnaissance dès 1937, des premières appellations d’origine contrôlés (AOC), mondialement renommées aujourd’hui. Les caves ont suivi les mêmes rayonnement et développement. Le travail se poursuit toujours avec la démarche de reconnaissance de l'AOC Mâcon Lugny au niveau communal. Bien d'autres projets sont en cours (cuvée bio, internet des objets...).
Comme ses prédécesseurs - Maurice Vincent, Charles Jousseau et Michel Baldassini - Marc Sangoy en est persuadé : « il faut continuer de créer de la valeur et réaliser des projets pour rester unis ». Il félicitait ainsi les anciens comme les plus récents vignerons en cours d'installation, n'oubliant pas les « partenaires, clients, élus… Notre réussite est collective et faite pour durer longtemps », concluait le président de la cave coopérative, confiant en l'avenir. En attendant donc très vite d’atteindre la barre mythique des cent ans. En rien une idée folle…
Si les sourires se lisaient sur tous les visages ce weekend, dans un contexte de marchés des vins de Bourgogne porteurs, le président de la cave, Marc Sangoy rappelait la « crise profonde » qui sévissait à la création des coopératives. « Filles de la misère », les nommait-on alors. Les « petites exploitations » s’y fédéraient « pour développer une offre équilibrée face aux négoces », expliquait le directeur, Edouard Cassanet. Mais pas question pour autant de rejeter ces derniers, eux qui sont considérés à Lugny comme « des partenaires fiables » sur le long terme. Car « la coopération est née sur des valeurs sociales, d’égalité, de démocratie, de solidarité… répondant toujours à nombre de valeurs actuelles alors que, bizarrement aujourd’hui, les coopératives ont une image ringarde dans notre société contradictoire », regrettait le directeur. Pas question de se démotiver pour autant, bien au contraire, avec une volonté farouche à Lugny « d’innover » encore et toujours.
Mutualiser, promouvoir, innover
Et des idées, la profession en a eu et continue d'en avoir. A l’époque, le besoin était de commercialiser les vins du Mâconnais obligeant les vignerons à se prendre en main - on pense à la Foire des Rameaux, au caveau Saint-Pierre… - pour au fur et à mesure réussir « à mutualiser pour mieux promouvoir » les fruits de leur travail. Si l’investissement se fit dans les chais et le matériel, il s’agissait aussi d’un immense travail « immatériel » avec la création et la reconnaissance dès 1937, des premières appellations d’origine contrôlés (AOC), mondialement renommées aujourd’hui. Les caves ont suivi les mêmes rayonnement et développement. Le travail se poursuit toujours avec la démarche de reconnaissance de l'AOC Mâcon Lugny au niveau communal. Bien d'autres projets sont en cours (cuvée bio, internet des objets...).
Comme ses prédécesseurs - Maurice Vincent, Charles Jousseau et Michel Baldassini - Marc Sangoy en est persuadé : « il faut continuer de créer de la valeur et réaliser des projets pour rester unis ». Il félicitait ainsi les anciens comme les plus récents vignerons en cours d'installation, n'oubliant pas les « partenaires, clients, élus… Notre réussite est collective et faite pour durer longtemps », concluait le président de la cave coopérative, confiant en l'avenir. En attendant donc très vite d’atteindre la barre mythique des cent ans. En rien une idée folle…
Modernisation des Florières
La cave de Lugny regorge d’atouts passés, présents et futurs. La modernisation de la cuverie des Florières ou encore la multiplication des cuvées de qualité, mais aussi les démarches qualités (Iso, IFS...) et environnementales (lutte raisonnée, VDD...) sont le prolongement d’un travail de plusieurs générations. Il est bien loin le temps des ventes exclusivement en vrac et majoritairement de vins rouges. La mise en bouteilles a permis de retourner plus de valeur ajoutée aux coopérateurs. Le symbole étant évidemment la cuvée "Les Charmes", au succès tant local qu’international (Etats-Unis tout particulièrement. Le résultat aussi d’un travail de « structuration » de son réseau de distributeurs, accompagné d’investissements humains, sans oublier la publicité moderne...
